Le danseur et chorégraphe Jean Babilée est mort
Considéré comme l'un des plus talentueux danseurs de sa génération, il est mort à Paris à l'âge de 91 ans, jeudi.
Certains le surnommaient le "fou dansant". Le danseur étoile et chorégraphe Jean Babilée, un des artistes les plus brillants de sa génération, est mort jeudi 30 janvier à Paris, à quelques jours de son 91e anniversaire. De son vrai nom Jean Gutman, il était né à Paris le 3 février 1923. Formé à l'école de danse de l'Opéra de Paris, où il fut l'élève de Gustave Ricaux et de Boris Kniasseff, il entame sa carrière en 1940 aux Ballets de Cannes. Il rejoint ensuite les Ballets des Champs-Elysées, de 1945 à 1949.
"Personnalité indépendante, libre, n'ayant dansé que ce qui lui plaisait", comme le souligne son épouse, Apolline-Marion, Jean Babilée fut l'un des plus talentueux danseurs de sa génération. Les spécialistes évoquent, outre une technique parfaite, un style aux gestes précis et félins ainsi qu'une présence scénique intense. Sur Twitter, l'ancien président du festival de Cannes, Gilles Jacob, le mécène et homme d'affaires Pierre Bergé ainsi que de nombreuses institutions culturelles lui ont rendu hommage.
Jean Babilée est mort: il dansait comme un Dieu.
— gilles jacob (@jajacobbi) January 31, 2014
Hommage à #JeanBabilée, figure exceptionnelle de l’histoire de la #danse et 1er directeur du Ballet du Rhin pic.twitter.com/tb40e8Z18n
— Opéra du Rhin (@Operadurhin) January 31, 2014
Jean Babilée, le plus grand danseur du XXe siècle après Nijinsky, avant Noureev est mort. Il allait avoir 91 ans. Un génie incontestable.
— Pierre Bergé (@pvgberge) January 30, 2014
Triomphe dans "Life", de Maurice Béjart
Etoile de l'Opéra de Paris durant les années 1947 et 1953, Jean Babilée fonde ensuite sa propre compagnie puis, au début des années 1960, se consacre au théâtre et au cinéma. Il a notamment tourné avec Henri Bromberger, Georges Franju ou Michel Drach. Nommé directeur artistique du Ballet du Rhin en 1972, il quitte son poste un an plus tard. A partir de 1979 et durant les six années suivantes, il triomphe dans Life, de Maurice Béjart. Babilée revient encore à la danse en 1983, rejouant pour Roland Petit Le jeune homme et la mort, au théâtre du Châtelet, qu'ils avaient créé ensemble en 1946.
Un documentaire, Le mystère Babilée, avait été réalisé en 2000 par Patrick Bensard, directeur de la Cinémathèque de la danse. Jean Babilée était chevalier de la Légion d'honneur, commandeur des Arts et Lettres et officier de l'Ordre national du mérite. Il avait une fille, née d'une première union.
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