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Le Crazy Horse joue la carte de la diversité pour recruter de nouvelles danseuses

Le Crazy Horse bouge avec son temps et se met à l’heure de la diversité en recrutant des danseuses d’origines et de couleurs de peau différentes. Rencontre avec Yuzu, Tina et Leïla, les nouvelles recrues du célèbre cabaret parisien.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Yuzu et Tina, deux nouvelles recrues du Crazy Horse.
 (France 3 Culturebox)

"Les Crazy Girls sont originaires de plus de 10 pays dont la France, l’Italie, le Canada, l’Ukraine, l’Angleterre, l’Espagne, la Russie, les Etats-Unis …". Voilà ce qu’on peut lire sur le site officiel du Crazy Horse. La liste n’est pas exhaustive mais désormais on peut y rajouter le Liban et le Japon, le pays d’origine de Leïla et Yuzu, deux nouvelles recrues qui viennent d’intégrer la troupe d’une trentaine de danseuses. A ce casting, il faut ajouter Tina, originaire de la Guadeloupe.

Le public doit se reconnaître

L’arrivée des trois jeunes femmes illustre la volonté du Crazy Horse de coller à une société où la diversité est devenue une réalité. Pour le cabaret, pas question d’ignorer cela sous peine de se couper d’une partie du public. 

"Avant, une femme noire ne voyait pas de femme noire sur scène, donc elle se disait : il n’y a pas la place pour moi, ici"

explique Andrée Deissenberg, la directrice du Crazy Horse. " Maintenant, il y en a, donc les femmes dans le public se reconnaissent. Les danseuses qui visitent notre site internet se reconnaissent, donc quelque part, ça a créé comme un cercle vertueux.

Nous avons une nouvelle recrue, une libanaise qui pour des raisons culturelles hésitait à venir. J’espère qu’elle inspire d’autres libanaises ou des femmes maghrébines à venir "


Reportage : France 3 Paris Île-de-France - J. Serra / G. Bezou / M. Chekkoumy / E. Dubos
Pour ces jeunes femmes, intégrer la troupe du Crazy Horse est souvent une source de fierté. Pour elles, la nudité version Crazy est avant tout une ode à la femme.

"Au début, j’avais envie mais j’avais peur de montrer mon corps"

confie Yuzu, une franco-japonaise arrivée à Paris avec sa famille il y a six ans. "Et puis, je me suis dit quelle beauté, quel plaisir de regarder cette nudité, la beauté des femmes n’est pas vulgaire. Je suis très fière d’être danseuse au Crazy Horse".

Danseuses et militantes

Quant à Tina, être ici, c’est un rêve : "La première fois que j’ai vu le Crazy Horse, c’était à la télé, j’ai trouvé ça tellement osé et en même temps, tellement culotté ! J’ai trouvé les filles du Crazy sûres d’elles. Elles étaient des femmes entières et je me suis dit : je veux être ça !". Cette ancienne gymnaste (21 ans de pratique), passionnée de danses latines et infirmière en bloc opératoire voit le Crazy Horse comme un lieu d’affirmation de la femme : 

"Militante on l’est…Sur la scène du Crazy Horse, on peut encore plus l’affirmer, le revendiquer. C’est pour ça que c’est que c’est très intéressant à vivre parce qu’on nous donne les moyens de le crier haut et fort ".

Six auditions par an 

Avis aux candidates : le Crazy Horse organise 6 auditions par an. Dernière en date, le 21 janvier dernier, à Cannes lors de la tournée de la troupe avec le show "Forever Crazy".

Reportage : J. Raclet / B. Loth /J. Crunchant


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