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"J’ai envie de passer ce que quarante ans de métier m’ont appris" : Daniel Auteuil joue et dirige "Le malade imaginaire"

L'acteur, au Théâtre de Paris jusqu'au 25 mai, met en scène et joue, aux côtés de sa fille, Aurore, une "farce" et à la fois un "drame psychologique".  

Article rédigé par Anne Chépeau, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Daniel Auteuil et sa fille, Aurore, le 22 janvier 2019, au Théâtre de Paris.  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Molière, c’est un long compagnonnage", confie Daniel Auteuil. Après Les fourberies de Scapin et L'école des femmes, l'acteur, qui vient de fêter ses 69 ans, joue et met en scène Le malade imaginaire, au Théâtre de Paris jusqu’au 25 mai.

La pièce correspond à son âgepoursuit l'acteur, qui joue le rôle d'Argan. "Je suis en état de pouvoir raconter tout ce que cette pièce raconte au sujet de la vie, des angoisses de la mort, de la maladie, de l’amour", précise Daniel Auteuil, qui avait envie de se confronter à "un pur chef d’œuvre". "Il y a à la fois dedans la farce, le drame psychologique, la comédie légère, tous les genres. Ce mélange de genres m’a plu dans cette pièce qui parle d’un sujet très grave", souligne-t-il.

Aujourd’hui, il est urgent d’amener de la légèreté et de faire rire les gens, mais avec le plus de rigueur possible.

Daniel Auteuil

à franceinfo

"Ce qui me fascine, c’est que plus de quatre siècles après, cette pièce-là soit aussi directement connectée avec les spectateurs, à quel point elle fait écho aux gens, comme chaque réplique fait rire", poursuit l'acteur aux deux César, attentif aux réactions de la salle.    

Un jeu familial à la recherche de l'enfance

Daniel Auteuil joue avec sa fille Aurore qui campe le personnage de Toinette, la servante. "C’était une envie de se trouver pour la première fois sur scène et de se retrouver en tant que père et fille. Je ne dis pas que la vie sépare, mais elle fait que le petit enfant qu’on avait est devenu une femme, avec des enfants et des soucis", dit-il, remarquant "la légèreté qui s’en va".

"Nous la retrouvons sur scène. Nous jouons, nous jouons ensemble. Et il y a quelque chose de très fort pour moi, et pour elle sûrement, d’une complicité retrouvée", explique l'acteur, auréolé par un prix d'interprétation au Festival de Cannes en 1996.     

L'heure de la transmission

Au fil du temps, le plaisir de jouer reste intact. Celui de diriger, grandit.  

J’aime toujours ce métier-là, mais en passant par la mise en scène, je découvre un levier supplémentaire.

Daniel Auteuil

"J’ai l’âge que j’ai et j’ai envie de passer des choses. C’est ce que je fais avec cette jeune troupe, leur apprendre en accéléré ce que quarante ans de métier m’ont appris", conclut-il.   

Daniel Auteuil joue et dirige "Le malade imaginaire" - un reportage d'Anne Chépeau

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