"À priori, il n’y a que des problèmes potentiels" : l'humoriste Patrick Le Chinois en route vers la Chine
Patrick Veisselier, auteur d'un spectacle en mandarin, a commencé vendredi son périple de 20 000 km en voiture pour jouer son spectacle en Chine en juin.
Il est peu connu en France mais beaucoup plus en Chine. Privé de salles de spectacles depuis plus d'un an, l'humoriste lyonnais Patrick Veisselier, 48 ans, alias "Patrick Le Chinois", n'a pas souhaité attendre la réouverture des lieux de culture en France. Auteur d'un one-man-show en mandarin, tous ses spectacles ont été dernièrement annulés, sauf deux en Chine à la mi-juin. Il est bien décidé à s'y rendre malgré la pandémie de coronavirus.
Pourquoi la Chine ? Parce que Patrick Veisselier y a creusé son sillon depuis 2015, et un premier spectacle de "Patrick Le Chinois". "Cela part vraiment d’une blague, raconte-t-il. On avait un ami chinois parmi nous qui a dit : 'c’est marrant, la France est un tout petit pays il y a 20 000 humoristes, nous on est 1,5 milliard il y en a pas un. J’ai répondu ici c’est dur, je vais faire humoriste chinois."
11 pays traversés
Vacciné contre le Covid-19, il est parti dans la matinée du vendredi 30 avril depuis le Trocadéro à Paris dans un voyage - financé grâce à des sponsors divers et variés - qui s'apparente à une vraie galère en pleine crise sanitaire. Plus de 20 000 km dans une petite voiture de la capitale de la France à la Chine avec 11 pays traversés, de multiples visas et 14 tests PCR à la clef.
En fait, Patrick Veisselier ne parle pas un mot de mandarin. Pour ces spectacles en Chine, il apprend son texte par cœur. "Pour les dates du rodage, les salles font entre 300 et 500 places mais après ça monte jusqu’à 6 000 et ensuite ça va beaucoup plus, indique l'humoriste. Je pourrais faire une salle de 6 000 personnes mais elle serait vide. II y aurait 55 personnes maximum."
20 000 km en Smart
Au départ, il devait rejoindre la Chine en avion. Mais l'argent lui manque. Il craint aussi de voir son vol annulé au dernier moment, à cause du Covid, ce sera donc la voiture. Pour se compliquer encore un peu la tâche et faire le buzz aussi, il a choisi une Smart, avec sa photo en grand sur une portière, pour rouler plus de 20 000 km à travers les continents. “Je monte certains sommets ou cols donc je vais rencontrer du mauvais temps, indique-t-il. Je ne sais pas vraiment planter une tente mais je pense que je vais réussir après faut la ranger pour que ça ne prenne pas de place non plus. À priori, il n’y a que des problèmes potentiels."
Première étape vendredi soir à Lyon. Avant, entre autres, l'Italie, la Hongrie, la Russie et le Kazakstan.
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