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Féminin Pluriel, un nouveau festival pour soutenir la création au féminin

Seulement 1% de femmes compositrices, 4% de cheffes d'orchestre ou encore 27% de metteuses en scène... Féminin pluriel, festival nouvellement créé (20 février - 1er avril) en banlieue ouest de Paris, se propose de conjuguer le spectacle vivant au féminin, mettant en lumière les inégalités hommes-femmes dans ce domaine.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié
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La chanteuse Clarika à la Fête de l'Huma, à La Courneuve, le 10 septembre 2016
 (Edmond Sadaka / Sipa)

Si les femmes comptent pour plus de la moitié des étudiants en formation dans le domaine du spectacle vivant, elles sont ensuite largement moins présentes que les hommes dans tous les domaines de la création, selon des chiffres récents publiés par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.

Elles ne sont en effet que 12% à diriger des théâtres nationaux, 11% à la tête de maisons d'opéra et seules 10% de femmes réalisatrices ont vu leurs films en compétition officielle à Cannes ces dernières années.

Les femmes créatrices reçoivent moins de moyens que les hommes

La création du festival Féminin Pluriel était donc pour son initiatrice Sabine Cossin, co-présidente de Créat'Yve (réseau de théâtres en Yvelines), "un bien nécessaire" : les femmes créatrices n'ont "pas du tout les mêmes moyens que les hommes, il était temps qu'on s'en préoccupe."

Pourquoi ce manque de soutien ? "Peut-être qu'on fait moins confiance" aux femmes, que leurs projets paraissent "moins intéressants" et "les femmes intègrent ça" et "s'auto-censurent", répond-elle.

Sophia Aram et Sam Karmann parrainent le festival

Le festival, parrainé par les artistes Sophia Aram et Sam Karmann, a obtenu peu de soutiens financiers extérieurs. Seuls Benoît Hamon et Françoise Descamps-Crosnier, députés PS des Yvelines, ont aidé la manifestation en prélevant sur leur réserve parlementaire, explique Sabine Cossin à l'AFP.

Le festival présente jusqu'au 1er avril une trentaine de spectacles, dont quatre créations inédites, dans treize salles des Yvelines et du Val-d'Oise. La danseuse Marie-Claude Pietragalla et la chanteuse Clarika figurent notamment à l'affiche. "Évidemment ce festival est né pour mourir. L'idéal, c'est que dans deux ans, nous n'ayons plus à le faire. On peut toujours rêver", conclut Sabine Cossin.

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