Un anniversaire amer pour les Centres Chorégraphiques Nationaux
Les dix-neuf centres chorégraphiques nationaux célèbrent cette année leurs trente ans d’existence. Un label prestigieux qui n’est pourtant pas à la fête. Restrictions budgétaires, baisse de la diffusion, des problématiques qui concernent le Centre Chorégraphique de Haute-Normandie et sa directrice Emmanuelle Vo-Dinh, également présidente de l'association des CCN.
"Tombouctou" la prochaine création d'Emmanuelle Vo-Dinh chorégraphe et directrice du CCN du Havre
(France 3 / Culturebox)
Les centres chorégraphiques nationaux(CCN) ont été créés il y a trente ans sous Jack Lang pour soutenir la création, la diffusion, l’accueil, la formation et l’expansion de la nouvelle danse en dehors de Paris.
Mais le champagne est parfois vert et le constat bien amer. Au Havre, Emmanuelle Vo-Dinh directrice du Phare constate que peu à peu, la danse a disparu de ses lieux de diffusion initiaux.
Reportage : B. Drouet / AL. Meyrignac / A. DelahayeLa baisse des subventions
D’autre part, les subventions du Centre Chorégraphique de Haute-Normandie ont baissé de 13% cette année. Une situation qui se généralise en France : « Il y a beaucoup d’offres et peu d’élus. Il est de plus en plus difficile de diffuser son travail en France donc on est obligés de traverser les frontières et d’aller vendre nos spectacles à l’étranger », observe la présidente de l'association des Centres Chorégraphiques Nationaux.
A ce propos, Emmanuelle Vo-Dinh a alerté Fleur Pellerin, Ministre de la culture quant à la fragilité de l’avenir de la danse en France.
Création du centre chorégraphique du Havre
(France 3 / Culturebox)
Angers, Caen, Rillieux La Pape, Biarritz, ou encore Tourcoing, dix-neuf CCN sont aujourd’hui réunis au sein de l’Association des Centres chorégraphiques nationaux (ACCN), fondée en 1995. Ils ont fait émerger de grands noms de la danse comme Angelin Preljocaj à Aix-en-Provence ou encore Mourad Merzouki à Créteil.
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