"Nouvelles pièces courtes" de Philippe Decouflé : une drôle de pochette surprise
De Broadway au Cirque du Soleil en passant par les fameux JO d’Albertville, Decouflé n’a jamais voulu choisir. Il mêle avec légèreté danse, mime, cirque, comédie musicale et BD.
Dans les deux premières saynètes, il rassemble trois danseurs-acrobates-musiciens dont les corps élastiques s’accompagnent d’un piano qui virevolte lui aussi. C’est doux et tendre et il faut tous les citer : Raphael Cruz, Aurélien Oudot, et Violette Wanty.
Suivra une vision personnelle et malicieuse de l’évolution humaine avec danseurs et vidéo. Une démultiplication très poétique. Autre joli moment, intitulé "Le trou", dans lequel le formidable et corpulent Julien Ferranti appréhende un corps polymorphe et des jambes de ballerines. Et l’on est touché par la manière dont l’artiste utilise ses rondeurs et la force qui s’en dégage avec beaucoup de grâce.
Un peu moins convaincant, des variations dansées sur une musique de Vivaldi avec des danseurs arborant des costumes de bouffons vénitiens d’assez mauvais goût, inspirés sans doute du Cirque du Soleil. Ou encore cette danseuse aérienne, un sentiment de déjà-vu.
Le spectacle se termine sur un très joyeux "Voyage au Japon" au cours duquel Decouflé s’amuse avec des yeux d’enfants des mangas (hilarantes imitations), des touristes, d’un tas de clichés sur un pays qui le porte aux nues. Une sorte de chronique d’une tournée, traitée comme une comédie musicale, genre qui manifestement titille l’artiste.
Un spectacle comme une pochette surprise remplie de friandises, à déguster sourire aux lèvres, sans se prendre la tête. Certes, un peu comme pour Momix au théâtre des Champs-Elysées on a l’impression de séquences qui n’ont pas grand rapport entre elles, mais la bonne idée de Decouflé est de confier le fil rouge à la délicieuse Violette Wanty qui est à la fois danseuse, mime, musicienne et Madame Loyal.
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