Les Ballets de Monte-Carlo finissent l'année en beauté avec le "Faust" de Jean-Christophe Maillot

Un ballet en mouvement perpétuel. Créé il y a 15 ans, Jean-Christophe Maillot ne cesse de faire évoluer son Faust avec les ballets de Monaco. Costumes, chorégraphie, même quelques heures avant les représentations il peaufine avec les danseurs. Pour son adaptation du mythe, le directeur des ballets de Monte-Carlo convoque sur scène les 45 danseurs de la compagnie et met l'accent sur les relations entre les trois principaux personnages, Marguerite (l'idéal féminin), Faust (l'être humain rattrapé par la mort) et Méphisto (le mal incarné).  

Faust vend son âme au diable en échange de la vie éternelle. En contrepartie, il doit renoncer à l'amour sinon il meurt. "Il y a deux solutions, soit on arrête de vivre car on se dit que l'on va mourir, ou on accepte l'idée que cette mort est là et on profite de la vie analyse Jean-Christophe Maillot. Moi j'ai envie de dire que j'ai un peu conçu le spectacle comme cela, comme quelque chose de très visuel, où la dimension presque ludique du diable et de la mort sont présents. Je n'ai pas voulu tirer cela vers le pathos fort, mais au contraire vers quelque chose qui relativise un peu ce phénomène".

La mort séduisante et ténébreuse

Dans ce trio infernal, la danseuse qui incarne la mort utilise toutes les palettes des émotions pour faire ressentir son pouvoir sur Faust. "Plutôt que de jouer le personnage de façon méchante et sévère, j'essaye de le faire avec tout un arc-en-ciel, tout un panel : joueuse et séduisante à la fois et aussi méchante bien sûr" explique Laura Tisserand. 

Un ballet dramatique et puissant qui a ravi les spectateurs du Grimaldi Forum. La troupe du ballet, elle, se prépare pour une année chargée. Au menu de 2023, des tournées dès ce mois de janvier. Coppél-I.A. et Roméo et Juliette sont notamment au programme. Avant un retour à Monaco au mois de juin.