Le Ballet du Rhin sonde l'âme russe avec Chostakovitch, Tchaïkovski, Rachmaninov et Scriabine

Trois chorégraphes pour trois compositeurs russes. Le Ballet de l'Opéra du Rhin revisite de façon contemporaine de grandes oeuvres de Chostakovitch, Tchïkovski et Rachmaninov. Après Mulhouse, le spectacle sera visible à Colmar puis à Strasbourg.

Pour leur première pièce avec le ballet du Rhin les chorégraphes italiens Mattia Russo et Antonio de Rosa ont choisi de faire danser Chostakovitch par des clowns. Et comme toujours derrière les figures clownesques pointent l'ironie et la critique, en l'occurence celle de la dictature soviétique à laquelle le compositeur a été si souvent confronté.

Quatorze danseurs sont sur scène dans ce Pagliaccio qui a tout d'un challenge. "On est habitués à danser, à essayer d'être beaux d'être légers. Là c'est l'opposé : le plus on est laids le mieux c'est " explique Pierre-Emile Lemieux-Venne, danseur du ballet de l'Opéra national du Rhin.

Avec 40D Bruno Bouché, le directeur du Ballet du Rhin, chorégraphie un prélude de Rachmaninov et une étude de Scriabine qui prolongent la plongée dans l'âme russe.

Il y a une gravité mais aussi quelque chose d'hyper vivant et d'hyper jouissif dans cette musique. Quand on dépasse le côté romantique, il y a quelque chose de très vivant même dans la mélancolie.

Bruno Bouché

Directeur du Ballet du Rhin

Enfin la chorégraphe canadienne Hélène Blackburn avec Les Beaux dormants s'intéresse à l'adolescence et à ses moments décisifs dans sa transition vers l'âge adulte avec La Belle au bois dormant de Tchaïkovski.

Danser Chostakovitch, Tchaïkovski... Ballet national de l'Opéra du Rhin

Mulhouse les 25 et 26 octobre

Colmar le 3 novembre

Strasbourg les 9, 10, 12 et 13 novembre