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"La Bayadère" : une féérie à l'Opéra Bastille

Un délicieux parfum d'exotisme souffle sur la grande scène de l'Opéra bastille où se déploie "La Bayadère", dont la chorégraphie de Marius Petipa a été revisitée par Noureev. Un spectacle XXL, hollywoodien, qui brasse une foule d'interprètes, des élèves de l'école de danse aux étoiles. Un vrai bonheur, qui nous rappelle dans la triste ambiance actuelle, que nous approchons de Noël.
Article rédigé par Sophie Jouve
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Valentine Colasante (Gamzatti) dans "La Bayadère" 
 (Little Shao / Opéra national de Paris)

"La Bayadère" c'est d'abord un décor à transformation qui évoque le raffinement du Taj Mahal et les décors féériques des contes des Mille et Une Nuits. A l'extérieur ou à l'intérieur du palais, sous toute la magie des lumières d'Orient, va se jouer l'histoire romantique à souhait de Nikiya, danseuse sacrée du temple, et de Solor, un noble guerrier. Les deux jeunes gens s'aiment, mais Solor est promis à la fille du rajah, Gamzatti. Ce n'est que le début d'une suite d'aventures aux multiples rebondissements.

  (Little Shao / Opéra national de Paris)

De cet orient fantasmé tout ravit

A l'héroïne aux amours contrariés (Amandine Albisson est Nikiya ce soir là), est réservée de très beaux moments de danse avec ondoiement du buste, positionnement des doigts qui évoquent les chorégraphies hindous. Une rebelle moderne qui menacera au couteau sa rivale Gamzatti. Solor c'est Josua Hoffalt, avare en sourire, mais très beau danseur qui allie l'élégance et la technique avec un bel équilibre.
Amandine Albisson (Nikiya) dans la Bayadère
 (Little Shao / Opéra national de Paris)
De cet Orient fantasmé, avec étoffes soyeuses, costumes raffinés aux couleurs éclatantes, tout ravit. Y compris et surtout le kitch du 2e acte célébrant les fiançailles de Solor et Gamzatti (Valentine Colasante). Une surenchère de tableaux avec éléphant bleu à roulette, dépouille de tigre, chaises à porteur et nombre de valses et de polkas où brille le corps de ballet. Dans cet acte haut en couleur passe aussi un humour très second degré, assez rare dans ce genre d'ouvrage !
Josua Hoffalt (Solor) 
 (Little Shao / Opéra national de Paris)

Il ne manque rien, pas même l'acte blanc

Il ne manque rien à ce ballet, pas même l'acte blanc qui voit le fantôme de Nikiya revenir tourmenter son amant dans ses rêves. Ce 3e acte démarre par un défilé en tutus blancs d'une trentaine de danseuses formant une ligne ininterrompue, qui évoque irrésistiblement "Gisèle". Suivent des variations qui devraient charmer les balletomanes, d'autant que la jeune Marion Barbeau y est éblouissante de grâce. 
L'acte 3 de la Bayadère
 (Little Shao / Opéra national de Paris,)
Cette Bayadère 2015 est aussi l'occasion de découvrir une nuée de jeunes danseurs que Millepied met en avant : Hannah O'Neill, Héloïse Bourdon, Charline Giezendanner… Ce spectacle qui va se prolonger jusqu'au 31 décembre (avec plusieurs distributions), est un cadeau pour grands et petits qui pourrait susciter, parmi ceux-ci, bien des vocations !

Extrait avec Dorothée Gilbert (Nikiya) et Mathias Heymann (Solor)

La Bayadère de Rudolf Noureev à l'Opéra Bastille
Du 17 novembre au 31 décembre 2015
Place de la Bastille, 75012 Paris
0 892 89 90 90


Avec dans les rôles de solistes
NIKIYA
Amandine Albisson ou Dorothée Gilbert
ou Laura Hecquet ou Myriam Ould-Braham
ou Ludmila Pagliero ou Kristina Shapran
(artiste invitée du Ballet du Théâtre Mariinski)

SOLOR
Mathias Heymann ou Josua Hoffalt
ou François Alu ou Kimin Kim (artiste invité du Ballet du Théâtre Mariinski)

GAMZATTI
Valentine Colasante ou Heloïse Bourdon
ou Charline Gizendanner ou Hannah O’Neill

L’IDOLE DORÉE
Arthur Allard ou François Alu
ou Emmanuel Thibaud

L’ESCLAVE
Audric Bezard ou Florient Magnenet
ou Yann Chailloux ou Yann Saïz
ou Cyril Mitilian


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