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Farid Berki à Suresnes : rencontre avec un éternel pionnier du hip hop

C’est avec Farid Berki, un vieux routard du hip-hop, que la 25e édition de Suresnes Cités Danse a ouvert ses portes le 6 janvier dernier. Le chorégraphe originaire de Tourcoing a été l’un des premiers à s’intéresser à cette danse en France. A 53 ans, son énergie et sa passion restent intactes. Il les fait vivre au sein de sa compagnie Melting Spot et avec son nouveau spectacle, "L'Oiseau de feu".
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis 20 ans, Farid Berki confronte le hip hop à d'autres univers artistiques.
 (France 3 Culturebox)

"Je viens du chaos et pas de la structure. Je ne suis pas un larbin, ni un objet exotique". La phrase, tirée d’une interview publiée dans "Le Monde" début janvier, résume assez bien la personnalité de Farid Berki et son approche de la danse. Elle raconte comment celui qui a grandi à Tourcoing dans une famille "mixte" (une mère française et chrétienne, un père berbère et musulman) s’est construit en toute liberté, parfois dans la dispersion, mais toujours dans la sincérité.
 
Quand le hip-hop arrive en France dans les années 80, Farid Berki a 17 ans. Comme beaucoup, il découvre cette danse à la télévision grâce à l’émission de Sidney, H.I.P. H.O.P. diffusée sur TF1 à partir de 1981. Cet amateur de cinéma et d’arts martiaux se forme alors en autodidacte. Les boites de nuit seront ses premières scènes, pas en France hélas mais en Angleterre, en Hollande, en Allemagne et en Belgique où le hip hop lui sert de passeport. 

Reportage : N. Berthier / O. Palomino / L. Crouzillac / S. Gravelaine


En 1993, Farid Berki découvre le festival Suresnes Cités Danse et avec lui le danseur américain Doug Elkins. Un an plus tard, il crée sa propre compagnie, Melting Spot, où il n’hésite pas à confronter des univers artistiques différents.

La trentaine de spectacles qu’il a créé depuis en témoigne et notamment le plus récent, "L’oiseau de feu" d’Igor Stravinski.
Un lien particulier unit le chorégraphe à cette œuvre. En 1984, ce ballet fut la première œuvre classique à être revisitée en version hip hop, sous l’impulsion d’Alfonso Cata, le directeur des Ballets du Nord, avec de jeunes danseurs de Roubaix, et parmi eux, un certain...Farid Berki. De quoi marquer la carrière du jeune danseur qui n'en finit pas de vouloir "créer des rencontres inédites, pour questionner  nos idées reçues et aller en dehors des cases".
  (Hugo Ponte)
"L’Oiseau de feu" sera présenté les 3, 4 et 5 février prochain sur la scène de Suresnes Cité Danse.

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