Depuis Clermont-Ferrand, il passe le prestigieux concours national de danse en visio
Danseur en école à Clermont-Ferrand, Bastian Borel devait passer un prestigieux concours de danse sur scène en Italie. Mais les restrictions sanitaires l'ont obligé à se produire devant un jury en visio-représentation. Reportage.
Qu'est-ce qui est le plus stressant ? S'élancer pour une chorégraphie devant un jury qui vous scrute d'un regard froid ou exécuter votre ballet dans une pièce sans présence humaine mais avec une caméra qui suit chacun de vos mouvements ?
Bastian Borel n'a pas eu à choisir. Les restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19 ont obligé les organisateurs du concours de la confédération nationale de danse à adapter le format de leur compétition. La traditionnelle performance sur une scène devant un jury en chair et en os a laissé place à une représentation par écrans interposés.
"Cela a donné quelque chose d'assez spontané"
"Cela fait très bizarre de se jeter dedans comme ça, mais au moins ça m'a permis de ne pas trop réfléchir et de ne pas trop penser à ce que j'allais faire. Et d'un coup ça a donné quelque chose d'assez spontané", témoignait Bastian Borel après ce concours réalisé par visio-représentation.
Évidemment, il manquait un petit quelque chose à ce tableau. Bastian s'était préparé à jouer en Italie où devait se dérouler le concours devant un public. Sans la présence de spectateurs, il n'est pas évident de donner un supplément d'âme aux pas de danse. "Le but du danseur, c'est quand même d'être sur scène et de danser pour des gens. La visio, on le fait parce qu'il le faut. Mais ce n'est pas une fin en soi", dit Sarah Démont, professeure de danse à l'école de Clermont-Ferrand où évolue Bastian. Elle juge en tout cas très positivement la performance de son protégé. "C'est un artiste. Son corps entier danse quand il est sur scène, même son visage danse", glisse-t-elle admirative.
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