Un petit air d'Argentine à Paris, et pour une fois on ne parle pas de tango, mais de malambo. Une danse qui vient des gaochos, ces gardiens de bétails de la pampa. Sur la scène de Bobino, ils s'affrontent en faisant claquer leurs bottes et leurs lassos munis de boules de bois Reportage : JL Serra / M. Tafnil / S. Fouquet Fougue et puissanceTelle une horde sauvage, les danseurs, mi-hommes mi-chevaux expriment toute la virtuosité du Malambo. "C'est une danse qui demande de l'adresse, c'est très physique, on joue la musique avec nos pieds", explique le danseur Facundo Lencina. Le résultat est un crépitement de vie, une expérience sensuelle et puissante. "Ce malango a la particularité de s'appuyer sur le rythme cardiaque", souligne Gilles Brinas, directeur artistique. Deuxième danse nationale argentine après le tangoSur la scène les douze danseurs, exclusivement des hommes, exécutent une partition très pointue. Peu connue en France mais populaire en Argentine, le malango est la deuxième danse nationale en Argentine, après le tango. Le malambo : une danse méconnueLe Malambo, à l’origine, est une danse individuelle, exclusivement masculine. Deux hommes face à face, sur la plus petite superficie possible, s’affrontent dans un duel de zapateado (claquement des pointes et des talons dans la danse hispanique) jusqu’à ce que l’un d’entre eux déclare forfait. Le Gaucho solitaire qui descend rarement de sa monture – sur laquelle il vit, dort et mange – exprimerait ainsi sa vigueur. Sans doute extériorise-t-il ce qui, sans fin, lui passe à travers le corps : le rythme de son cheval.