Biarritz et le Pays basque, terre d'inspiration pour les chorégraphes du festival Le Temps d'Aimer la danse

Pour sa 33e édition, le festival Le Temps d’Aimer la danse fait la part belle aux chorégraphes et danseurs du Pays basque à travers deux artistes, Ziomara Hormaetxe et Mizel Théret.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Sur le parvis du Théâtre du Casino municipal de Biarritz, la danseuse et chorégraphe basque Ziomara Hormaetxe propose un prolongement de son spectacle "Ahotsak". (France 3 Aquitaine)

"Dites 33, et aimez la danse davantage, elle suscite l’allégresse et triomphe de tout !" C’est le mot d’ordre lancé par Thierry Malandain, le directeur artistique du festival Le Temps d’Aimer la danse de Biarritz. Le chorégraphe, qui est aussi depuis 1998 directeur du Centre Chorégraphique National de la ville, maintient plus que jamais la vocation de ce rendez-vous créé en 1990, le seul en Europe à accorder une large place aux ballets et aux grands ensembles.

Pour sa 33e édition, le festival Le Temps d’aimer la danse fait la part belle aux chorégraphes et danseurs du Pays basque à travers deux artistes, Ziomara Hormaetxe et Mizel Théret.
Festival Le Temps d'Aimer la danse Pour sa 33e édition, le festival Le Temps d’aimer la danse fait la part belle aux chorégraphes et danseurs du Pays basque à travers deux artistes, Ziomara Hormaetxe et Mizel Théret. (France 3 Aquitaine M. Constans / E. Galerne / R. Violet)

Présentée en ouverture du festival, Ahotsak (les voix en basque) évoque le dramatique épisode du bombardement du village basque de Guernika, située entre San Sebastian et Bilbao en Espagne, détruit le 26 avril 1937 par les aviateurs envoyés par Hitler afin de soutenir le général Franco. Originaire de Gernika, la chorégraphe Ziomara Hormaetxe est allée à la rencontre des derniers témoins du bombardement dont elle a enregistré les voix qui viennent ponctuer une musique signée Miguel Marin Pavón. Cette pièce à la fois sensible et très physique, est un hommage à ses propres grands-parents et au Pays basque.

Une danse comme rituel quotidien

Autre forme d’hommage à la culture basque, celui du chorégraphe et danseur français Mizel Théret. Dans le cadre du festival biarrot, il propose chaque jour à 18 heures, un rituel chorégraphié dans le quartier Péricot. Cette parenthèse dans le va-et-vient du quotidien des habitants se décline sur Komunikazio Inkomunikazio, une pièce emblématique de Mikel Laboa. Ce chanteur et compositeur décédé en 2008 est un artiste majeur de la scène musicale basque, une sorte de référence respectée de tous.

Chaque jour à la même heure, Mizel Théret investit un fronton de pelote basque pour offrir un moment de danse sur la musique de Mikel Laboa. (France 3 Aquitaine)

Pour ce moment de danse sans contrainte où les gestes semblent épurés au maximum, Mizel Théret fait un pas de côté. Chercheur en danse fondamentale, il avait déjà tissé des liens entre les danses basques et contemporaines. Une hybridation à laquelle il a ensuite renoncé pour plonger dans la recherche formelle du geste. Mais à Biarritz et avec Laboa, Mizel Théret offre un travail sur la mémoire, en lien avec le territoire, cette terre basque, où il dit "puiser toute l’essence de sa danse".

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