À Lyon, les danseurs amateurs du défilé de la Biennale de la Danse prêts à parader dans les rues ce dimanche
C'est l'une des plus grandes parades chorégraphiques d’Europe. Le défilé de la Biennale de la danse de Lyon déambulera dans les rues de la capitale des Gaules dimanche 10 septembre dès 14h30. Comme un clin d’œil aux Jeux olympiques de 2024, et à la Coupe du monde de rugby 2023, le défilé de cette nouvelle édition célèbre la rencontre et le dialogue complice entre les arts et les sports.
Encadrés par des chorégraphes professionnels et des artistes plasticiens, les douze groupes qui participent ont travaillé durant un an à la création de leur spectacle.
Cette dernière semaine était l'occasion de faire les dernières répétitions générales. C’était le cas à Villeurbanne, samedi dernier, où les ateliers Frappaz ont défilé dans les rues de la ville pour présenter leur projet "Whakapapa". Désormais, à quelques heures du défilé, c'est un peu l'effervescence. Maquillage, costumes, tout doit être parfait.
Un Haka villeurbannais
Coiffés d'une crête de hérisson ou d'un costume de mouton, les 300 danseurs amateurs de la troupe de Villeurbanne s'approprient peu à peu leur nouvelle peau. "C'est supportable, on a tendance à l'oublier, il y a des moments où on va devoir s'ajuster, c'est ce qui fait le charme du déguisement", se réjouit une participante. "Je suis content, il y a une bonne ambiance, on s'amuse bien", ajoute un jeune danseur.
En plus de permettre les derniers ajustements, cette répétition grandeur nature est aussi l’occasion pour les Villeurbannais de découvrir un peu de la Biennale en avant-première. "Ils ont beaucoup travaillé, ils méritent qu'on aille les voir, c'est super", sourit une spectatrice.
Au fur et à mesure de la création et des répétitions, ils ont inventé leur propre haka pour porter haut les couleurs de la ville. La chorégraphie rend hommage aux différents rituels des sportifs avant une compétition.
Tous ces amateurs de danse travaillent depuis des semaines sous la direction de la chorégraphe Nathalie Pernette et des ateliers Frappaz. "Dans le résultat on voit le travail et le plaisir qu'ils ont à le faire, c'est quand même ça la meilleure récompense", assure Patrice Papelard, directeur des Ateliers Frappaz.
"C'est une année de travail dans la grande tradition de la danse contemporaine. Il y a eu des moments de transmission pour que tout le monde puisse faire cette chorégraphie et les groupes ont aussi inventé leurs propres mouvements, ce qui donne des moments très jouissifs", révèle la chorégraphe Nathalie Pernette.
Être fier de son corps
Le groupe de Saint-Fons et Feyzin a opté pour une chorégraphie qui mêle le hip-hop, la capoeira et la boxe en passant par la lutte ou les arts martiaux. Après une pause estivale, les danseurs amateurs ont plaisir à se retrouver autour d'un projet commun. "Je ne suis pas du tout une pro de la danse mais je m'améliore", confie une participante.
Coachés par la chorégraphe Karla Pollux de la compagnie de Fakto, les danseurs déclinent des mouvements autour d'une chorégraphie qui célèbre le corps dans toute sa diversité. Le plus important étant de vivre des émotions fortes. "Je leur ai dit que quand on danse on n’exécute pas un mouvement, on le vit, on le ressent, on doit raconter quelque chose et dire que l'on aime notre corps et que l'on doit en être fier", explique la chorégraphe.
Tous les deux ans, le défilé de la Biennale de la Danse de Lyon invite des danseurs amateurs de 10 à 80 ans à prendre part à la fête. Certains reviennent à chaque édition. "Depuis 1996, je suis là et je ne me lasse pas", sourit une participante. Unis par une même passion, ils défileront aux côtés des onze autres groupes dans les rues de Lyon devant 250 000 spectateurs.
Cette année, le final promet une grande fête sur la place Bellecour avec un spectacle gratuit de Rachid Ouramdane réunissant quinze acrobates et Nathan Paulin, recordman du monde de highline.
Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon dimanche 10 septembre à partir de 14h30 rue de la République de la place des Terreaux à la place Bellecour.
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