50 danseurs, 90 musiciens et 100 choristes : les Ballets de Monte-Carlo donnent "L'Enfant et les Sortilèges" en version monumentale

"L'Enfant et les Sortilèges", opéra co-signé par Ravel et Colette, emmène le public dans l'univers fantaisiste d'une petite fille capricieuse. À l'occasion du centenaire de Rainier III, les ballets de Monte-Carlo en présentent une version monumentale jusqu'au 23 décembre.
Article rédigé par Inas Hamou Aldja
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La jeune danseuse Ashley Krauhaus, incarne une petite fille méchante et diabolique dans "l'Enfant et le Sortilèges." (Alice Blangero)

C’est à l'occasion du centenaire de Rainier III, que les Ballets de Monte-Carlo présentent jusqu'au 23 décembre, une version monumentale de L'enfant et les sortilèges, avec une production hors normes de 240 artistes : 50 danseurs, 90 musiciens et 100 choristes. Les Chœurs d’enfant, un groupe de jeunes solistes d'opéra, font partie de la nouvelle Académie de jeunes chanteurs créée pour cette occasion par Cécilia Bartoli. Le spectacle se désigne comme une comédie musicale à la française.

Une enfant tourmentée

Ce comte fantaisiste est né sous la plume de Colette, elle-même danseuse, et Maurice Ravel. Créée pour la première fois en 1925 à Monaco avec une chorégraphie du tout jeune George Balanchine dont il ne reste presque aucune trace. L'œuvre occupe une place de choix dans l'histoire des Ballets de Monte-Carlo, c'était l'un des ballets préférés du Prince Rainier. La nouvelle création emporte le public dans un spectacle féerique. Dans l’imaginaire d’une petite fille aussi attachante qu’insupportable. Son personnage va évoluer tout au long du spectacle.

"C’est une enfant méchante, diabolique, espiègle, et provocatrice. Elle va créer un grand désordre et évidemment tout va rentrer dans l’ordre à la fin."

Ashley Krauhaus

Danseuse au rôle de la petite fille

L’enfant est fâchée avec les mathématiques, se dispute avec sa mère, capricieuse, elle change d’humeur, devient colérique. De sa tête, sortent une vingtaine de tableaux. À chaque fois, un univers et un bestiaire différents : des chauves-souris dotées d’ailes immenses, des chats aussi turbulents que sensuels, des grenouilles géantes, et des théières qui dansent comme dans un cabaret. La chorégraphie est au service de l’imagination illimitée de l’enfant. Le chorégraphe Jean-Christophe Maillot raconte, en danse, un passage obligatoire de la vie : "Ce qui compte, c’est retrouver la fantaisie de l’enfant face au monde de l’adulte. Ici, on montre comment l’enfant regarde ce monde et a parfois peur de grandir". Mais l’histoire se termine bien. Chaque artiste, par la voix, par le geste, recherche l’accord parfait pour réussir un petit miracle : que l’enfant terrible devienne sage et rejoigne (enfin) le pays des rêves.

présentent cette fin de semaine : "L'Enfant et les Sortilèges", une fantaisie née sous la plume de Colette et Maurice Ravel. Une production hors normes qui réunit 240 artistes sur scène : 50 danseurs, 90 musiciens et 100 choristes
Les ballets de Monte-Carlo présentent cette fin de semaine : "L'Enfant et les Sortilèges", une fantaisie née sous la plume de Colette et Maurice Ravel. Une production hors normes qui réunit 240 artistes sur scène : 50 danseurs, 90 musiciens et 100 choristes (France 3 Côte d'Azur : A. Metais / F. Tisseaux / P. Millois)

Le spectacle "L'enfant et les sortilèges" est joué jusqu'au 23 décembre au Grimaldi Forum à Monte-Carlo. 

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