Alice and the Alphamen : voyage musical aux confins de la schizophrénie
Bienvenue dans le monde des Alphamen, où le trip hop, le rock et l’électro donnent naissance à l'univers hybride et inquiétant de "Schizophrenic". Sur cette planète, pas si lointaine, trois femmes, Alice, Lilith et Flower dialoguent à l’intérieur d’un corps à la recherche de la paix intérieure. Mené par Delphine Polet et ses trois musiciens, Alice and the Alphamen fait appel à la danse et au numérique et entraine le public aux confins de la folie et de l'image dédoublée.
Reportage : C. Longhi-Bernard / Y. Glo / S. Dumaine / C. Fayolle
Un petit grain de folie dans la machine monde
Alice and The Alphamen raconte des histoires qui transpercent l'enveloppe humaine. Avec "Schizophrenic", le groupe originaire de Chambéry explore le cerveau, de l'autre côté du miroir. "Ce sont des tranches de vie, des émotions, la folie, la solitude et je pense qu'on passe tous par ces moments-là. Le monde est très compliqué et les gens sont amenés à vivre des choses extrêmes", souligne Delphine Polet, la directrice artistique du collectif.Pour atteindre cet univers interlope, le public déambule d'abord à travers une installation d'oeuvres d'art, puis c'est la scène qui s'anime. Cinq musiciens s'emparent de l'espace et font résonner des sons trip hop avec la voix aux accents blues de Delphine Polet. "Cette jeune femme nous a étonnés avec sa voix, sa personnalité et un projet totalement décalé par rapport à ce qu'on fait d'habitude", explique Christophe François, secrétaire général Espace Malraux.
"SCHIZOPHRENIC" par Alice and the Alphamen
Elle s’appelle Alice, cette petite fille toute cabossée qui aspire à devenir femme. Mais comment grandir dans un environnement si hostile ? La planète Alphamen, Alice en perçoit les ombres, le côté underground où évolue son double, Lilith, prénom signifiant « la nuit » en hébreu. Lilith, elle, se rit de tout. À l’inverse d’Alice, elle aime provoquer, mettre le doigt où ça fait mal…Dans la mystique juive, elle aurait été la première femme d’Adam, créée de la poussière comme lui. L’égale de l’homme donc. D’ailleurs, elle a un côté « chienne de garde », cette Lilith, une féministe qui ne mâche pas ses mots. Alice aspire à autre chose. Une petite voix résonne dans sa tête : celle de Flower, une plante qui se nourrit de lumière et qui parle, elle, de paix et d’harmonie avec la nature. Ah, comme elle est séduisante, cette voix-là !
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