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"À la dérive des continents", un spectacle musical et poétique en hommage aux migrants

Qui sommes-nous et d'où venons-nous ? À travers les témoignages de dizaines de personnes issues de l'immigration, "À la dérive des continents" tente de répondre à ces questions. Le spectacle qui mêle musique, texte et extraits vidéo est un voyage dans notre histoire passée, présente et future.

Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
"A la dérive des continent", une performance théâtrale qui mêle texte, musique et vidéo. (France 3 Normandie)

Pendant un an, Amélie Clément, metteuse en scène et directrice de la compagnie Le Ballon vert, a recueilli la parole de ces gens venus d'ailleurs, ces migrants qui font aujourd'hui la diversité et l'histoire de la France. Une enquête ethnologique mise en musique et en image pour une performance unique à découvrir le 21 janvier au théâtre de la Renaissance à Mondeville (Calvados), puis à Granville (Manche) le 22.

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"A la dérive des continents" à Mondeville. {} (FTR)

Sur la scène du théâtre de la Renaissance donc, des extraits vidéo sont projetés sur écran géant. Ils racontent l'histoire de l'immigration en France. Des visages et des parcours qu'Amélie Clément a croisés ces derniers mois. Pendant presque un an, la directrice de la compagnie du Ballon Vert est allée à la rencontre d'une cinquantaine d'hommes, de femmes et d'enfants issus de l'immigration et qui lui ont livré un témoignage poignant sur leur chemin de vie, souvent cabossé. Ce sont ces histoires que l'artiste raconte au public dans son spectacle À la dérive des continents. 

Sans métissage, pas sûr qu'on ait beaucoup d'avenir

Amélie Clément

metteuse en scène

Accompagnée par les musiciens de l'Orchestre Régional de Normandie, sur une partition inspirée d'Inc C de Terry Riley, Amélie Clément livre ses conclusions au public : "Ce qu'on découvre, c'est que l'espèce humaine s'en sort et s'adapte parcequ'elle se mélange. Si on ne s'était pas métissés on ne se serait pas adaptés au climat, on n'aurait pas pu résister". Un message d'ouverture qui prend tout son sens à Mondeville, ancienne ville métallurgique qui a vu affluer au cours des décennies des ouvriers venus du monde entier. Ici, au plus fort de l'activité des hauts fourneaux, jusqu'à 34 nationalités ont travaillé main dans la main. Un passé qu'il semble bon de rappeler, à l'heure de la crise des réfugiés et des discours nationalistes. 

"À la dérive des continents", le 21 janvier au Théâtre de la Renaissance à Mondeville et le 22 à l'Archipel à Granville. 

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