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Revoir "La dernière campagne", la fiction événement de France 2
Mardi 17 avril, France 2 a diffusé « La dernière campagne », une fiction réalisée par Benjamin Stora, dans laquelle il réunit trois présidents de la république. Trois rôles campés par Bernard Le Coq (Jacques Chirac), Thierry Frémont (Nicolas Sarkozy) et Patrick Braoudé (François Hollande).
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Revoir "La dernière campagne" sur Pluzz
Ecrit par Bernard Stora et Sonia Moyersoen, avec la collaboration des journalistes du Monde, Françoise Fressoz et Pascale Robert-Diard, le scénario de « La dernière campagne » est avant tout celui d’une fable politique.
En effet, le point de départ est la condamnation en décembre 2011 de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis pour l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. A l’époque, l’ancien président avait choisi de ne pas faire appel, son état de santé ne lui donnant plus la force de combattre. Pour continuer à exister, il va se laisser glisser dans une sorte de « parenthèse enchantée », un sommeil porteur de rêve où tout deviendra possible.
C’est là que le film devient une fable. Benjamin Stora a imaginé un Chirac s’invitant dans la campagne de 2012 entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, s’immisçant dans leur intimité et dans la joute qui oppose les deux hommes. « La dernière campagne » a reçu le prix du meilleur scénario lors du dernier festival des créations télévisuelles de Luchon, ex aequo avec « Le silence des églises », un téléfilm sur le sujet de la pédophilie dans l'église catholique, diffusé le 10 avril dernier sur France 2. Quant à Bernard Le Coq (qui avait déjà incarné Chirac dans "La conquête" de Xavier Durringer), il a obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine au Fipa de Biarritz 201 La fiction politique ne fait plus peur à la télévision
« La dernière campagne » est l’illustration d’un engouement de plus en plus fort de la part du public et des chaines de télévision pour la fiction politique. Un tournant marqué par la série « Les hommes de l’ombre » diffusée à partir de janvier 2012 sur France 2 (la deuxième saison est en cours d’écriture) et qui avait réuni une des plus grosses audiences pour une série depuis 2008. Sur France 3, « La mort d’un président » (Georges Pompidou) a attiré 3,8 millions de spectateurs ; « Un homme d’honneur » (Pierre Bérégovoy), 4 millions, et enfin "Yann Piat, Chronique d'un assassinat" sur Canal +, 900 000 personnes.
Reportage : Nicolss Lemarignier, Pascal Stelletta, M. Cazaux, A. Grenier-Comad Face à ces succès, les télévisions sont moins frileuses et d’autres téléfilms devraient être prochainement à l'écran : "La rupture" (France 3) évoquera la cohabitation entre Valéry Giscard d'Estaing (incarné par Hippolyte Girardot) et Jacques Chirac (joué par Grégori Derangère).
A noter que la société Endemol, davantage connue pour ses émissions de téléréalité va produire deux téléfilms politiques. "Mensonge", développé pour Canal+, sur les coulisses du fameux discours de Dominique de Villepin à l'Onu et "Le pouvoir ne se partage pas" qui sera basé sur le récit d'Edouard Balladur évoquant sa cohabitation avec Mitterrand.
En effet, le point de départ est la condamnation en décembre 2011 de Jacques Chirac à deux ans de prison avec sursis pour l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. A l’époque, l’ancien président avait choisi de ne pas faire appel, son état de santé ne lui donnant plus la force de combattre. Pour continuer à exister, il va se laisser glisser dans une sorte de « parenthèse enchantée », un sommeil porteur de rêve où tout deviendra possible.
C’est là que le film devient une fable. Benjamin Stora a imaginé un Chirac s’invitant dans la campagne de 2012 entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, s’immisçant dans leur intimité et dans la joute qui oppose les deux hommes. « La dernière campagne » a reçu le prix du meilleur scénario lors du dernier festival des créations télévisuelles de Luchon, ex aequo avec « Le silence des églises », un téléfilm sur le sujet de la pédophilie dans l'église catholique, diffusé le 10 avril dernier sur France 2. Quant à Bernard Le Coq (qui avait déjà incarné Chirac dans "La conquête" de Xavier Durringer), il a obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine au Fipa de Biarritz 201 La fiction politique ne fait plus peur à la télévision
« La dernière campagne » est l’illustration d’un engouement de plus en plus fort de la part du public et des chaines de télévision pour la fiction politique. Un tournant marqué par la série « Les hommes de l’ombre » diffusée à partir de janvier 2012 sur France 2 (la deuxième saison est en cours d’écriture) et qui avait réuni une des plus grosses audiences pour une série depuis 2008. Sur France 3, « La mort d’un président » (Georges Pompidou) a attiré 3,8 millions de spectateurs ; « Un homme d’honneur » (Pierre Bérégovoy), 4 millions, et enfin "Yann Piat, Chronique d'un assassinat" sur Canal +, 900 000 personnes.
Reportage : Nicolss Lemarignier, Pascal Stelletta, M. Cazaux, A. Grenier-Comad Face à ces succès, les télévisions sont moins frileuses et d’autres téléfilms devraient être prochainement à l'écran : "La rupture" (France 3) évoquera la cohabitation entre Valéry Giscard d'Estaing (incarné par Hippolyte Girardot) et Jacques Chirac (joué par Grégori Derangère).
A noter que la société Endemol, davantage connue pour ses émissions de téléréalité va produire deux téléfilms politiques. "Mensonge", développé pour Canal+, sur les coulisses du fameux discours de Dominique de Villepin à l'Onu et "Le pouvoir ne se partage pas" qui sera basé sur le récit d'Edouard Balladur évoquant sa cohabitation avec Mitterrand.
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