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Retardé en France, Disney+ est arrivé dans sept pays européens avec un débit réduit

En France, la plateforme a repoussé son lancement au 7 avril à la demande du gouvernement. Cette mesure vise à alléger le réseau internet, très sollicité par le télétravail et les cours à distance pour les élèves confinés.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Le logo Disney + au D23 expo à Anaheim (Californie), en 2019.  (ROBYN BECK / AFP)

De quoi passer le temps pour les familles confinées en raison du coronavirus : la plateforme de streaming vidéo Disney+ a été lancée le 24 mars dans sept pays européens, avec des débits toutefois réduits pour ne pas saturer des réseaux internet déjà fortement sollicités. En France, la plateforme a repoussé son lancement au 7 avrilà la demande du gouvernement pour alléger le réseau internet, déjà fortement sollicité par le télétravail et les cours à distance pour les élèves confinés.

Dans un communiqué, la maison mère de la plateforme, The Walt Disney Company, a annoncé qu'elle avait été lancée comme prévu au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Autriche et en Suisse. "Nous espérons humblement que ce service pourra apporter quelques moments de répit bien mérités aux familles en ces temps difficiles", a déclaré dans un communiqué Kevin Mayer, qui supervise les activités internationales, streaming, distribution et marketing des contenus du groupe Disney.

Réduction du trafic internet

Cependant, "compte tenu des inquiétudes au sujet de la capacité de certaines infrastructures haut débit à absorber la demande des consommateurs pour les contenus de Disney+, le service proposera une utilisation de bande passante réduite d'au moins 25%", a précisé l'entreprise.

Tout comme Disney, d'autres grands acteurs de la vidéo comme Netflix, Amazon Prime, Google (maison-mère de YouTube), Canal+ et Dailymotion (filiales de Vivendi), ont pris des mesures pour réduire leur part du trafic internet, à l'appel notamment du commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton.

Des efforts qui ont été salués ce weekend par le gouvernement français. "Des gestes simples peuvent garantir à tous l'accès aux programmes sur internet. Je salue les mesures responsables prises par les principaux fournisseurs de contenus pour réduire les risques de saturation du réseau", a notamment souligné sur Twitter le ministre de la Culture Franck Riester. Le service était déjà accessible depuis novembre aux Pays-Bas, où il a fait ses débuts en même temps qu'aux Etats-Unis et au Canada, avant de s'étendre à la Nouvelle-Zélande, l'Australie et Porto Rico.

 "Forte attente" des Européens 

Avec cette plateforme aux contenus orientés vers les familles, Disney s'installe comme un acteur de premier plan dans le secteur disputé du streaming où il a vite trouvé sa place aux côtés de Netflix, Amazon Prime ou Apple TV+. Disney+ a déjà conquis 29 millions d'abonnés en moins de trois mois. La plateforme s'appuie sur un catalogue particulièrement riche avec les films de la saga Star Wars, des séries Marvel, La Reine des neiges, les films Pixar, Les Simpsons, sans oublier des classiques comme Blanche-Neige ou Cendrillon. Et dès son lancement aux Etats-Unis, "l'enfant" alias "Bébé Yoda", personnage clé de la série phare de Disney+ The Mandalorian, située dans l'univers de Star Wars, est devenu la coqueluche des réseaux sociaux.

Avec un abonnement fixé à 6,99 euros par mois (5,99 livres au Royaume-Uni), la plateforme a un positionnement meilleur marché que Netflix mais son catalogue est moins étoffé et moins orienté vers les adultes. "On sent qu'il y a beaucoup d'attente en Europe et nous sommes très confiants", avait indiqué à l'AFP Kevin Mayer, quelques jours avant cette phase d'expansion. "Nous espérons que le succès sera aussi grand qu'aux Etats-Unis et que le lancement se passera aussi bien, voire mieux car nous avons pu tester la technologie", avait-il ajouté. Après la France dans deux semaines, d'autres Etats européens devraient suivre cet été, selon The Walt Disney Company, dont la Belgique, les pays nordiques et le Portugal.

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