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"Les Anneaux de pouvoir" : une série grandiose dans la lignée du "Seigneur des anneaux" malgré quelques entorses à l'univers de Tolkien

C'est du grand spectacle offert par Prime Vidéo avec une plongée fascinante dans la Terre du Milieu en proie à la lutte contre le mal. Mais qui pourra froisser les fans par ses libertés assumées. Nous avons pu visionner les deux premiers épisodes pour réaliser cette critique garantie sans spoilers.

Article rédigé par franceinfo Culture - Margaux Bonfils
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les événements du Second Âge de la Terre du Milieu portés à l'écran pour la première fois par les Anneaux de Pouvoir (Ben Rothstein/Prime Video)

L’attente a été longue mais elle en valait la peine. Les fans vont pouvoir enfin découvrir la série événement Les Anneaux de pouvoir, disponible à partir du 2 septembre sur Prime Vidéo. Elle se déroule des milliers d’années avant la saga du Hobbit et du Seigneur des anneaux, pendant le Second Âge de la Terre du Milieu. Une période jusqu’alors jamais portée à l’écran mais décrite dans les ouvrages de J.R.R. Tolkien Le Silmarillion et Contes et légendes inachevés

Cette série explore la jeunesse (relative) de Galadriel, une puissante elfe. L’actrice Morfydd Clark succède à Cate Blanchett dans ce rôle qu'elle incarnait dans les précédents films de la saga. Elle traque sans relâche Sauron, le serviteur du mal qui pourrait revenir anéantir la Terre du Milieu. Mais malgré tous ses efforts, peu à peu les ténèbres refont surface et plusieurs personnages de par le monde vont se battre pour les contrer. 

Les ingrédients du succès

Si la série a pu susciter quelques inquiétudes lors de l’annonce du projet, le résultat est à la hauteur. Les Anneaux de pouvoir reprennent le flambeau du Seigneur des anneaux en gardant les mêmes ingrédients qui ont fait son succès. Des paysages sublimes et des effets spéciaux travaillés, sans omettre une part de "fait main". Car c'est bien la tendance à trop miser sur les effets numériques au lieu de prothèses, pour créer les créatures fantastiques, qui avait été reprochée à la trilogie du Hobbit. La série nous donne le même frisson que les premiers films de la saga, on est complètement dépaysés et embarqués dans cet univers fascinant.

On redécouvre Lindon, région luxuriante des elfes, le royaume des nains de la Moria au sommet de sa gloire, le village champêtre d'une espèce de Hobbit, les Piévelus. L'ensemble est rythmé par des musiques grandioses signées Bear McCreary a qui l’on doit la bande originale de Homeland et des derniers jeux-vidéo God of War. Une qualité de la série qui s’explique par le budget colossal attribué à la série, 465 millions de dollars pour la seule première saison.  

L'heure du retour des affreux orcs a sonné, serviteurs du maléfique Sauron créés grâce à un mélange de prothèses et d'effets spéciaux. (Ben Rothstein/Prime Video)

Un démarrage un peu lent

On regrette que le premier épisode soit un peu long à démarrer, avec beaucoup d’informations à emmagasiner en très peu de temps. L’introduction revient rapidement sur l’affrontement de l'armée des elfes contre Morgoth, le premier seigneur des ténèbres. Si l’ennemi a été vaincu, les elfes ont subi de lourdes pertes et Galadriel a perdu son frère Finrod. Cet événement va être le point de départ de sa quête pour éliminer le serviteur de Morgoth, Sauron, tapi dans l’ombre. Le spectateur navigue entre différents lieux, survolant la carte de la Terre du Milieu et découvrant tour à tour les nombreux personnages qui feront partie des Anneaux du pouvoir. Une lourdeur vite oubliée lors du second épisode. Une fois les bases posées, on commence à approfondir les différentes intrigues.

La plateforme américaine avait prévenu, la série est seulement "inspirée" de la saga de Tolkien et ses quelques entorses aux ouvrages pourront faire grincer certaines dents. Des personnages ont été créés spécialement pour les besoins de la série comme Arondir (Ismael Cruz Córdova), un elfe sylvain à la peau noire qui tombe amoureux de Bronwyn, une humaine guérisseuse incarnée par Nazanin Boniadi (Homeland). Mais aussi Elanor Piévelu, une hobbit qui vit au milieu de la forêt. Certains personnages voient leurs destins modifiés, comme Galadriel. Elle devient ici une guerrière farouche, irrévérencieuse face à son roi Gil-Galad (Benjamin Walker). La série explore aussi le passé d’Elrond avant de devenir le seigneur de Fondcombe du Seigneur des anneaux. On le découvre fin stratège et ami de longue date de Galadriel.  

L'elfe Elrond en visite dans les mines de la Moria, bien loin de l'image délabrée du lieu décrite des siècles plus tard dans le Seigneur des Anneaux. (Prime Vidéo)

Soyons justes, on trépigne d'impatience à l'idée de découvrir la suite de cette odyssée et le destin de tous ces personnages. Plusieurs grands événements du Second Âge devraient être portés à l'écran dans la suite de la série. On peut espérer voir la chute de Númenor, île et haut lieu de savoir, la création des anneaux de pouvoir mais aussi les détails de la bataille contre le maléfique Sauron. La série pourrait bien faire de l'ombre à sa concurrente, la superproduction d'HBO House of the Dragon.

"Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir", les deux premiers épisodes dès le 2 septembre sur Prime Vidéo.

Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, dès le 2 septembre sur Prime Vidéo. (Amazon Studios)
 

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