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Près de 50 millions de dollars repêchés à plus de 5 000 mètres sous les mers

Des coffres remplis de pièces d’argent ont été retrouvés dans l’épave d’un navire britannique, à 5 000 mètres de fond, au large de la Namibie. Un trésor perdu depuis 70 ans, d’une valeur de 47 millions de dollars.
Article rédigé par franceinfo
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  (100 tonnes de pièces d'argent ont été retrouvées dans l'épave d'un navire au large de la Namibie. © Frederic Bassemayousse / Deep Ocean Search)

L’épave du City of Cairo , un bateau coulé en 1942 par un sous-marin allemand, contenait un véritable trésor : 2 000 coffres remplis de pièces d’argent, pour une valeur de 47 millions de dollars. Depuis 1984, les chercheurs de trésors n’avaient pas réussi à localiser l’épave. Le 6 novembre 1942, le bateau, parti du Cap, en Afrique du Sud, est torpillé avec 7 000 tonnes de marchandises, de la fonte, du bois, du coton, et surtout 100 tonnes de pièces en argent.

En 2012, une compagnie spécialisée dans la recherche en eau profonde, le Deep Ocean Search (DOS), retrouve le navire britannique au large de la Namibie, dans l’Atlantique Sud, et a remonté à la surface, après plusieurs mois de recherches, le trésor, enfoui à 5 150 mètres de profondeur, "un record mondial , explique Nicolas Vincent, directeur des opérations de la compagnie, jusqu'à présent personne n'avait récupéré de cargaison aussi profonde ."

Cette mission, à l'origine un simple processus industriel d'extraction de cargaison, s'est avérée exceptionnelle pour Nicolas Vincent, très ému par la découverte. 

"Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’avoir ce type de mission ! Toute cette histoire nous est tombée dessus quand la cargaison est remontée en surface."

Nicolas Vincent, directeur des opérations de Deep Ocean Search, a participé à la remontée du trésor échoué à plus de 5 000 mètres de profondeur.
Le DOS est plus habitué aux chantiers industriels. Pour cette raison, explique Nicolas Vincent, les équipes se sont " tenues à l’écart des zones chargées d’histoire, pour éviter de déranger ceux qui sont restés là-bas, hélas ."

L’équipage franco-britannique du navire de recherche SV John Lethbridge, qui compte vingt Français à son bord, pourrait même conserver une partie de la cargaison, en raison du contrat passé avec le Ministère britannique des Transports, le propriétaire historique du butin.

Pas de quoi enrichir la société, ce montant devrait rembourser les coûteuses opérations de recherche, à grand renfort de sonars basse fréquence et d'un robot embarqué, dont il n'existe que douze exemplaires dans le monde. Chaque journée de recherche coûte entre 75 000 et 85 000 euros.

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