Les charolaises sont les reines des prairies, avec leur blancheur quasiment immaculée. Cette race se distingue aussi par sa rondeur qui affole les négociants en viande. Le secret de beauté des vaches de Philippe Jacob : les verts pâturages et quelques mots doux. L’éleveur, qui a repris l’exploitation familiale il y a 26 ans, doit déterminer celles qu’il va vendre au marché aux bestiaux de Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire). Philippe Jacob s’y rendait déjà avec son propre père, quand il était plus jeune. L’événement commence toujours par une mise aux enchères, aux codes très précis. Acheteurs et vendeurs s’affrontent sous la direction d’un crieur. Lundi 31 mai, c’est Jean-Charles Bonnefoy, lui aussi éleveur, qui tient le rôle d’arbitre. De l’art d’être discretPendant la journée, le crieur doit débiter des prix. Sur le ring, les bovins défilent vite. Julien Debado est acheteur pour un négociant en viande. Il n’a qu’une poignée de secondes pour appuyer sur le boitier et renchérir. Selon lui, le comportement de l’acheteur doit être irréprochable. Dans un milieu où les jalousies sont fréquentes, mieux vaut rester discret. L’intéressé a acheté une douzaine de vaches, dont plusieurs qui appartenaient à Philippe Jacob. Une fois le prix bloqué, le vendeur donne son accord pour la vente, ou non. Parmi nos sources : 20 000 touristes accueillis par an sur le marché de St Christophe en Brionnais (hors covid), chiffre donné par Gérard Péguet, président de l'office de tourisme de St Christophe en Brionnais Liste non exhaustive