Depuis des siècles, elle donne l’heure à la seconde près, mais aussi le mouvement de la lune, des planètes, et même les marées. Fleuron du savoir-faire de toute une région, l’horloge astronomique de la cathédrale de Beauvais (Oise) est ornée de 52 cadrans. Et c’est aux maîtres horlogers picards de veiller à ce qu’elle fonctionne bien. Ils ont œuvré pour les cathédrales comme pour les palais et sont derrière la mécanique de chaque grande horloge de la région. Comme au château de Tartigny (Oise) où se cache une “merveille”, comme l’appelle son propriétaire, François de Baudus.Un travail psychologiquement prenantLes mécaniques de cette horloge reprennent vie grâce aux connaissances de ces horlogers passés maîtres dans la science des engrenages. “C’est un très joli métier, mais il est très prenant psychologiquement, surtout quand on monte les mécanismes. Quand on a une petite panne et qu’on ne la trouve pas, ça peut nous travailler psychologiquement toute la nuit”, confie Alexandra Moniaux, horlogère chez Montres BRM. Dans l’atelier, le neuf côtoie l’ancien, qui se joue du temps qui passe.