"Nunavik, en terre inuit" ou l'art de la survie au Musée Dauphinois
L’exposition "Nunavik. En terre inuit" raconte l’épopée de ce peuple qui a traversé les siècles, malgré un environnement difficile et l’hostilité de "l’homme blanc". La scénographie emporte le visiteur vers ces lointaines contrées, faîtes de glace et de toundra.
Reportage : J. Pain / F. Ceroni / P. Caillat
Un peuple qui cultive l’art de la survie
La première partie de l’exposition plonge le visiteur au cœur du sujet avec la reproduction de la banquise de Nunavik. On y voit un Inuit en train de pêcher. Non loin de là, un ours polaire fait partie du décor. Des objets d’époque, comme des outils de chasse, des costumes, des traineaux viennent enrichir la visite. On apprend notamment que les Inuits (à l’époque appelés Paléoesquimaux), venus d’Asie, ont investi il y a environ 8000 ans la région de l’Arctique. Une région hostile à laquelle ils se sont adaptés. Ils apprennent à chasser, à fabriquer des igloos à moins 40 degrés, à concevoir des vêtements chauds, des bottes imperméables « en peau de phoques avec des nerfs de caribou » comme l’explique Chantal Spillemaecker, conservateur en chef du Musée Dauphinois.Un peuple opprimé
La seconde partie s’intéresse aux premiers contacts entre les Inuits et "l’homme blanc". L’exposition nous rappelle cette triste période, au milieu du 20e siècle, quand le Canada massacre les chiens d’attelage, arrache les enfants Inuits à leur famille et leur impose le pensionnat.Il faudra attendre 2007 pour que le Québec leur concède enfin un territoire, le Nunavik. L’exposition se termine avec notamment l’art Inuit contemporain et le Musée Dauphinois s’interroge également sur les conséquences du réchauffement climatique.
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