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Les tapisseries retraçant la vie de l'évêque Saint Remi à Reims vont être restaurées en Belgique

La première des dix tapisseries, trésor de la ville de Reims, qui racontent la vie de Saint Remi ayant baptisé Clovis, part en atelier ce mercredi 3 août pour sa restauration. Les neuf autres pièces seront ensuite restaurées une à une, pour un résultat final d'ici cinq ans.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Une des dix tapisseries retraçant la vie de Saint Rémi représente la consécration de l'évêque à Reims. (ROSINE MAZIN / MAZIN ROSINE)

La première des dix tapisseries, une oeuvre du début du XVIe siècle retraçant la vie de l'évêque qui a baptisé Clovis, a quitté Reims pour être restaurée, a annoncé le musée Saint-Remi de la ville. L'oeuvre va être confiée à la manufacture royale De Wit à Malines en Belgique, référence mondiale en la matière. La restauration de l'ensemble de la tenture, dix imposantes tapisseries de laine et soie, doit être échelonnée sur cinq ans.

Inscrites aux Monuments historiques depuis 1896, "ces tapisseries sont exceptionnelles à plusieurs titres : de par leur taille, cinq mètres sur cinq, parce qu'il s'agissait de tentures de choeur pour une abbatiale, l'actuelle basilique, et non pour une cathédrale, et parce qu'elles constituent une série qui raconte une histoire dans sa globalité", détaille Bénédicte Hernu, directrice des musées historiques de la Ville de Reims. 

Les tapisseries, qui n'étaient plus présentées au public depuis 2017, pour les protéger des méfaits de la lumière, avaient été commandées par l'archevêque de Reims, Robert de Lenoncourt, admiratif de son illustre prédécesseur qui, au Ve siècle, baptisa Clovis Ier, roi des Francs, à Reims. De style gothique évoluant vers l'art de la Renaissance, les tapisseries, dont la plus célèbre scène figure le baptême, sont signées du peintre Gauthier de Campes, cartonnier à Paris.

Une des tapisseries représentant le baptème de Clovis par l'évêque Saint Rémi.  (ROSINE MAZIN / MAZIN ROSINE)

250 000 euros de restauration

En 1916, pendant la Première Guerre mondiale, neuf de ces dix tapisseries avaient été évacuées à Paris pour échapper aux bombardements. Restée à Reims, la dixième aurait été criblée de balles, selon certains récits. Sa future restauration par la manufacture De Wit devrait permettre d'en avoir le coeur net.

Le montant de la restauration, qui prévoit en particulier la mise en place d'une nouvelle doublure pour alléger le poids des tapisseries, et la restauration des couleurs, s'élève à 250 000 euros. La Ville de Reims a lancé une campagne de mécénat, via la Fondation du patrimoine.

A partir de 2023, les trois premières tapisseries restaurées devraient retrouver le musée Saint-Remi de Reims dans une scénographie entièrement repensée.

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