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Le Mexique demande l'annulation d'une vente d'art précolombien à Paris

Après le Guatémala, Mexico demande l'annulation de la vente à Paris d'oeuvres d'art précolombien venant du Mexique

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le temple de Quetzalcoatl à Teotihuacan (Mexique), 27 février 2019 (LEROY FRANCIS / HEMIS.FR / AFP)

Le Mexique a réclamé mardi l'annulation d'une vente aux enchères d'art précolombien prévue mercredi à Paris, une nouvelle initiative de son gouvernement pour défendre ce qu'il considère comme son patrimoine national à l'étranger.

La maison de ventes Millon, qui organise ce rendez-vous, le maintient et "se réserve le droit de réagir après la vente", a indiqué son président, Alexandre Millon.

Sur plus de 120 pièces que Millon met en vente, "95 proviennent du patrimoine culturel du Mexique" et quelques-unes "pourraient être des copies créées récemment", a déclaré l'ambassadeur du Mexique en France, Juan Manuel Gómez Robledo, en se fondant sur les résultats d'une expertise de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire du Mexique.

La vente d'une pièce guatémaltèque suspendue

La semaine dernière, le Guatemala avait annoncé que Millon avait suspendu la vente d'une des pièces préhispaniques contenues dans cette vente, le fragment d'une stèle maya appartenant à son patrimoine culturel.

Pour Juan Manuel Gómez Robledo, l'annulation de la vente de mercredi "serait le premier pas vers la restitution des biens culturels authentiques du Mexique". Il a expliqué que la majorité des objets provenaient de Teotihuacán, Guerrero et Oaxaca et du sud-est du Mexique, région de la culture olmèque et maya. "Ce type de commerce alimente le pillage, le trafic illégal et l'imitation pratiquée par la délinquance transnationale organisée", a déclaré le diplomate, en regrettant que ces pièces soient vues aujourd'hui comme de "simples objets de décoration".

La Colombie soutient le Mexique

Des Venus de la fertilité, des masques, des statuettes et d'autres pièces provenant de collections privées doivent être vendues aux enchères à Paris, avec des fourchettes d'estimation qui vont de plusieurs centaines d'euros à des montants entre 70.000 et 90.000 euros pour un ornement de bras porté par un chaman et daté entre 200 ans avant et après J-C en Colombie.

Selon l'ambassadeur, la Colombie soutient l'initiative mexicaine. Le Mexique a réclamé à plus d'une occasion la suspension de ventes d'art précolombien à Paris, celle de la collection Barbier-Mueller en 2013.

Juan Manuel Gómez Robledo a rappelé qu'aux yeux du gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador, le patrimoine culturel était "une des priorités de sa politique extérieure".

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