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La première des cinq tapisseries en hommage à Hayao Miyazaki sort des ateliers d'Aubusson

Les fans l'attendaient depuis un an : la première œuvre sur l'univers d'Hayao Miyazaki vient de sortir des ateliers de la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson. Exposée dans un espace dédié, la tapisserie monumentale est la première d'une série inspirée de l'œuvre du maître de l'animation japonaise.

Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'oeuvre inspirée de Princesse Mononoké lors de sa présentation à la Cité de la tapisserie d'Aubusson. (France 3 Limousin)

Princesse Mononoké est certainement l'un des films d'animation les plus célèbres au monde. C'est aussi l'œuvre choisie par la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson pour son premier tissage en hommage à Hayao Miyazaki. Une œuvre monumentale (5m sur 4,60m) qui vient de sortir des ateliers du musée. Une "tombée de métier" qui s'est déroulée sous les caméras du monde entier.

Aubusson, Miyazaki
Tombée de métier à Aubusson Aubusson, Miyazaki (FTR)

Le moment est solennel. Celui où les maîtres tisseurs donnent les derniers coups de ciseaux pour détacher la tapisserie du métier à tisser. Pour l'occasion, l'ambassadeur du Japon en France met la main à la pâte sous les caméras de la NHK, la télévision publique japonaise. Il faut dire que l'événement est exceptionnel : "la combinaison entre deux cultures, deux traditions", s'enthousiasme Junichiro Nishiwaki. L'aboutissement d'une année de travail pour l'atelier Guillot choisi pour réaliser la première des cinq œuvres consacrées à l'univers d'Hayao Miyazaki. 

La nature comme fil rouge

La tapisserie nous transporte en forêt en compagnie d'Ashitaka, l'un des personnages principaux de Princesse Mononoké (1997), le film qui fit de Miyazaki une star internationale. Fable écologiste et poétique, le film raconte le combat entre la nature et les hommes, un thème cher au cofondateur des studios Ghibli. La tapisserie tissée en laine rustique et fils de lin dans des tons de vert profond, traduit bien cette relation ambiguë et difficile : l'homme paraît minuscule au milieu des arbres gigantesques qui l'entourent.

Après Ashitaka soulageant sa blessure démoniaque qui est désormais exposé dans l'espace dédié à Miyazaki à la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson, quatre autres tissages seront réalisés d'ici l'année prochaine. Le deuxième, inspiré du Voyage de Chihiro (2001), devrait sortir des ateliers dans quelques mois ; pour les fans, il s'agit de la scène de banquet du Sans-visage. Suivront deux tapisseries autour du Château ambulant (2004) et une dernière extraite de Nausicaä de la Vallée du Vent, l'un des premiers chefs-d'œeuvre signés Miyazaki, réalisé en 1984.

L'imaginaire de Hayao Miyazaki en tapisserie d'Aubusson à la Cité internationale de la tapisserie jusqu'au 31 décembre 2023. Ouvert tous les jours sauf le mardi.

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