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Notre-Dame de Paris : la famille Pinault renonce à la déduction fiscale sur son don de 100 millions d'euros

Le milliardaire François-Henri Pinault, patron du groupe de luxe Kering, avait annoncé un don de 100 millions d'euros. "Il n'est pas question d'en faire porter la charge aux contribuables français".

Article rédigé par franceinfo
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François-Henri Pinault, lors d'une conférence de presse le 12 février 2019. (IAN LANGSDON / EPA)

La famille Pinault renonce à la déduction fiscale sur son don destiné à la reconstruction de Notre-Dame de Paris, a appris franceinfo, confirmant une information d'Europe 1. Le milliardaire François-Henri Pinault, patron du groupe de luxe Kering, a annoncé un don de 100 millions d'euros. Il avait été le premier à annoncer un don après l'incendie de la cathédrale lundi soir.

L'annonce avait rapidement fait l'objet d'une polémique, car le don était éligible à une réduction d'impôt d’au moins 60%. Dans un communiqué rendu public mercredi 17 avril, la holding Artemis (propriété de la famille Pinault) explique que "comme pour le musée de la Bourse de Commerce de Paris, la famille ne fera pas valoir l’avantage fiscal auquel ce don pourrait prétendre dans le cadre de la loi 2003 sur le mécénat", soit une déduction fiscale d'au moins 60% : "La donation pour Notre-Dame de Paris ne fera l’objet d’aucune déduction fiscale. La famille Pinault considère en effet qu’il n’est pas question d’en faire porter la charge aux contribuables français".

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"Pas un calcul fiscal"

François-Henri Pinault avait été le premier à annoncer un don après l'incendie de la cathédrale lundi soir. Il avait été rapidement suivi de plusieurs autres promesses de dons de grandes fortunes françaises. À elles seules, les trois familles les plus riches de France Pinault, Bettencourt et Arnault, ont promis un demi-milliard d'euros de dons pour reconstruire la cathédrale.

"Ce n'est pas un calcul fiscal, c'est une volonté de reconstruction immédiate" a assuré mercredi 17 avril la porte-parole et vice-présidente du Medef Dominique Carlac’h sur franceinfo.

Du côté de Bernard Arnault, qui a promis 200 millions d'euros, le groupe LVMH qualifie cette question de "débat stérile". "On ne souhaite pas alimenter la chronique comme le fait Kering", répond la société du milliardaire. "On a réfléchi à comment donner beaucoup d'argent, c'était un geste instinctif et désintéressé".

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