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Vidéo Pour Charlie Danger, l'histoire des femmes, c'est aussi l'histoire de leurs règles

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Durée de la vidéo : 4 min
Pour la youtubeuse Charlie Danger, la perception des règles dans la société est symptomatique des inégalités femmes-hommes. Brut l'a rencontrée.
VIDEO. Pour Charlie Danger, l'histoire des femmes, c'est aussi l'histoire de leurs règles Pour la youtubeuse Charlie Danger, la perception des règles dans la société est symptomatique des inégalités femmes-hommes. Brut l'a rencontrée. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Pour la youtubeuse Charlie Danger, la perception des règles dans la société est symptomatique des inégalités femmes-hommes. Brut l'a rencontrée.

"Les règles, elles ont été un gros marqueur du sexisme que l'on pouvait voir dans une société." C'est ce que constate la youtubeuse Charlie Danger. Cette passionnée d'histoire fait une analogie entre l'histoire des règles et l'histoire des femmes. Selon elle, l'évolution des méthodes de protection hygiénique au cours du temps est révélatrice du sexisme infligé à la gente féminine. Cette évolution n'est pas linéaire puisque des techniques de protection très évoluées existaient au temps de l'Égypte antique alors qu'elles étaient quasi inexistantes au Moyen Âge. Charlie Danger explique qu'"on laissait tout simplement le sang couler le long des jambes." Certaines femmes n'avaient tout simplement pas les moyens de se procurer un jupon pour cacher le sang. 

La youtubeuse rappelle également que dans l'Europe médiévale, les règles étaient perçues comme quelque chose de tabou et "d'impur", le plus souvent pour des raisons religieuses. "C'était en fait le symbole du péché initial, celui de Ève", explique-t-elle. Ce n'était donc pas évident, de prime abord, qu'il faille mettre à disposition des femmes des protections hygiéniques pratiques et à bas coût.

Un sujet toujours tabou

Le 20e siècle a connu l'émancipation des femmes et une amélioration dans le domaine de la protection des menstruations : les premières serviettes lavables et tampons jetables sont apparus.Aujourd'hui, les systèmes de protection sont plus pratiques qu'autrefois mais il reste un inconvénient majeur : le coût. Une femme achète en moyenne 2000 serviettes dans sa vie et paie environ 2000 euros. Pour Charlie Danger c'est un "impôt sur le fait de posséder un utérus" qui incommode les plus démunis. "Ce serait peut-être intéressant de commencer à réfléchir et à ouvrir un peu nos mœurs sur le sujet", propose la Youtubeuse.

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