Un professeur de l'université d'Oxford accusé d'avoir vendu sans autorisation des papyrus bibliques
La prestigieuse université britannique d'Oxford a indiqué avoir lancé une enquête interne sur l'un de ses professeurs, soupçonné d'avoir vendu sans autorisation des papyrus bibliques à des magasins d'art américains.
Le professeur Dirk Obbink, spécialisé dans la papyrologie, est accusé d'avoir vendu une dizaine de textes anciens bibliques de la collection Oxyrhynchus, qui regroupe des documents du 3e siècle avant JC au 7e siècle. Elle appartient à la Société d'Exploration de l'Egypte (EES) et est conservée à l'université d'Oxford (centre de l'Angleterre).
Une porte-parole d'Oxford a indiqué à l'AFP que l'université collaborait avec l'EES "au sujet des accusations concernant des papyrus de la collection Oxyrhynchus": "L'Université conduit sa propre enquête interne pour essayer d'établir les faits".
Retrouvés dans un musée américain
L'ESS a expliqué dans un communiqué avoir été aidée par un musée américain actuellement détenteur de ces textes sacrés. Le Musée de la Bible, situé à Washington, lui a envoyé des photographies de treize textes pour aider à leur identification et a accepté de les rendre. Ces textes comprennent des extraits de Livre de la Genèse, du Livre de l'Exode ou encore des Psaumes. Le musée a affirmé à l'ESS s'être vu confier 11 des papyrus après leur vente par le professeur Dirk Obbink à la chaîne américaine de magasins d'art et d'artisanat du nom de Hobby Lobby.
Concernant le lancement d'éventuelles poursuites, la société a précisé que les "questions juridiques découlant de ces conclusions" étaient actuellement étudiées "par toutes les institutions concernées". Le Musée de la Bible, ouvert en 2017 et financé par une riche famille de chrétiens militants, raconte sur plusieurs étages l'histoire de la Bible, les récits contenus dans l'Ancien et le Nouveau Testament et leurs répercussions dans le monde.
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