Rafle du Vel d’Hiv : les récits bouleversants de certaines rescapées
Plusieurs survivants de la rafle du Vel d’hiver ont accepté de témoigner sur ce qu’ils ont vécu. Certaines ont apporté des documents d’époque qui sont désormais conservés au mémorial de la Shoah à Paris.
Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs dont un tiers d’enfants sont arrêtés par la police française. Transférés au vélodrome d’hiver, ils ont été détenus avant d’être acheminés vers Drancy (Seine-Saint-Denis) notamment. Survivante de la rafle du Vel d’Hiv, Tatiana Wajnberg a accepté de témoigner. Elle confie qu’avec sa mère, elles avaient été séparées de sa grand-mère. Elles ont été aidées par un gendarme qui, voyant que la jeune enfant de trois mois était malade, leur a indiqué où étaient les toilettes. "Ma mère a tout de suite compris que les toilettes, c’était en fait la sortie", raconte Tatiana Wajnberg.
Devoir de mémoire
Si elle a choisi d’évoquer cette rafle, c’est par devoir de mémoire. "Je veux qu’on sache que ça a existé et que ça a concerné non seulement une partie de la population mais aussi tous ceux qui se sont crus obligés, qui ont volontairement participé à cette rafle. Pour éviter que ça se reproduise et que chacun puisse garder en soi un peu d’humanité qui lui permette de résister quand il pense que les ordres sont trop difficiles ou trop contraires à sa morale", explique Tatiana Wajnberg.
Son témoignage sera conservé au mémorial de la Shoah à Paris, qui a lancé un appel pour retrouver les derniers rescapés de cette tragédie. Leurs récits sont en accès libre sur Internet. Irène Mowszowicz avait six ans à l’époque. Elle est passée par deux camps après le Vel d’Hiv, son père et sa soeur sont morts à Auschwitz (Autriche). La rescapée a apporté des documents d’époque comme la carte d’identité de son père ou des clichés avec sa sœur. Tous ses documents sont conservés dans le mémorial.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.