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Patrimoine : quand les détecteurs de métaux privent les archéologues d’indications précieuses

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Patrimoine : quand les détecteurs de métaux privent les archéologues d’indications précieuses
Article rédigé par France 2 - A. Lay, A. Gouty, J. Chouquet
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Les détecteurs de métaux permettent de retrouver des objets perdus la veille, mais aussi parfois datant de plusieurs siècles, sur des sites archéologiques. Peu à peu, c’est notre patrimoine national qui se trouve pillé.

Pour certains, la détection d’objets métalliques dans le sol est un simple loisir. Pour d’autres, ce sont des affaires très lucratives, avec des vestiges parfois de valeur, vendus sur internet. Pour l’État, seul habilité à autoriser ces fouilles, c’est du pillage. Ces chercheurs de métaux sont-ils une menace pour le patrimoine ? On les appelle "les détectoristes". Un homme féru d’histoire prospecte en famille, passant plusieurs heures à chercher des vestiges dans le sol. "La magie de la détection c’est ça : tu te dis voilà, il y a des gens qui étaient là il y a 3, 4, 5 siècles, voire plus", dit le passionné.

La préfecture doit délivrer une autorisation


Pour détecter, il est censé demander l’autorisation à la préfecture. Il se contente de l’accord des propriétaires du terrain. Mais depuis 2016, la loi est stricte : sans l’accord de l’État, ce qu’il fait est illégal. Les préfectures n’accordent que très rarement les autorisations. En détectant des objets anciens, les détecteurs privent les archéologues d’indications précieuses. À chaque constatation, un procès-verbal est dressé. Le public est désormais sensibilisé à ce patrimoine, confisqué parfois entre les mains de quelques-uns.

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