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Le résistant et déporté Pierre Rolinet est mort à l'âge de 99 ans

Président de l'Amicale nationale des déportés de Natzweiler-Struthof de 2007 à 2017, il en était resté le président d'honneur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien résistant Pierre Rolinet, à Brognard (Doubs), le 7 décembre 2020. (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

Ancien résistant déporté en 1944, Pierre Rolinet est mort dimanche à l'âge de 99 ans, a annoncé lundi 25 avril l'Amicale nationale des déportés et familles de disparus du camp de Natzweiler-Struthof, unique camp de concentration situé en France.

Né en 1922 à Allenjoie (Doubs), Pierre Rolinet se forme au dessin industriel chez Peugeot, où il fait toute sa carrière. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il refuse de rejoindre le Service du travail obligatoire (STO). Licencié, il intègre un réseau de résistance sous le nom de Pierre Georges. Arrêté en possession d'armes par les Allemands en 1943, il est emprisonné puis condamné à mort, une peine commuée en déportation NN (Nacht und Nebel, nuit et brouillard), qualificatif du IIIe Reich pour les résistants déportés "condamnés à disparaître sans laisser de trace".

Un relais de mémoire jusqu'au bout

Il arrive en avril 1944, sous le matricule 11 902, au camp de Natzweiler-Struthof, où il reste plusieurs mois. "Les conditions de vie y sont épouvantables. La faim, les coups, le travail de forçat épuisent rapidement Pierre. Malade, il est admis à 'l'infirmerie du camp'. En six semaines, il perd 25 kilos. Il ne doit sa survie qu'à la solidarité de ses camarades", a rappelé dans un communiqué Guillaume d'Andlau, directeur du Centre européen du résistant déporté.

"Ce sont les communistes, qui avaient organisé au sein du camp une solidarité entre Français, qui m'ont sauvé", expliquait ainsi Pierre Rolinet au quotidien régional L'Est Républicain en novembre dernier. Evacué vers Dachau sous le matricule 101 460 en septembre 1944, à la fermeture du Struthof, il est ensuite transféré vers le camp d'Allach, près de Munich, qui sera libéré par l'armée américaine en avril 1945.

Soucieux de préserver la mémoire, ce résident de Montbéliard (Doubs), commandeur de la Légion d'honneur, a témoigné jusqu'à la fin de sa vie de son expérience, dans des écoles ou lors de visites au Struthof. Président de l'Amicale nationale des déportés de Natzweiler-Struthof de 2007 à 2017, il en était resté le président d'honneur.

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