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Le procès de Klaus Barbie au Mémorial de la Shoah

Le Mémorial de la Shoah à Paris présente une exposition consacrée au procès de Klaus Barbie qui s'est tenu à Lyon il y a 30 ans. De nombreux documents inédits sont dévoilés jusqu'au 15 octobre prochain. Pour la première fois, le film du procès, 157 heures au total, est diffusé et présenté au public.
Article rédigé par Marion Gadea
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le mémorial de la Shoah à Paris présente une exposition consacrée au procès de Klaus Barbie.
 (France 3)

Il y a presque 30 ans, le 11 mai 1987, se tenait à Lyon, le premier procès en France pour crime contre l'humanité, celui de Klaus Barbie. Fait exceptionnel, l'intégralité du procès fut filmée. Les 157 heures d'audiences sont diffusées dans le cadre de l'exposition organisée au Mémorial de la Shoah.

"C'est une occasion de se souvenir des paroles prononcées pendant ce procès" explique Dominique Missika, la commissaire de l'exposition.

Reportage : D. Wolfromm / A. Recouly / J.M. Noël / D. Reutenauer


Procès hors normes

Ce film permet également de se rappeler l'onde de choc que ce procès très médiatisé avait provoqué dans le pays. Quelques 800 journalistes avaient suivi cet évènement historique. Les journaux télévisés de l’époque mettent aussi en lumière le réveil de la mémoire juive et résistante qui a suivi le procès. 

La pièce maîtresse de l'accusation

Cette exposition présente de nombreux autres documents dont la pièce maîtresse de l'accusation : le télégramme signé par Klaus Barbie et envoyé après la rafle des 44 enfants d’Izieu qui seront déportés puis gazés à Auschwitz. "C'est la preuve de la responsabilité directe de Klaus Barbie dans la rafle des 44 enfants juifs d'Izieu" précise Dominique Missika. 

Télégramme signé Klaus Barbie envoyé après la rafle d'Izieu - Pièce maîtresse de l'accusation
 (Mémorial de la Shoah)


Au terme de deux ans et demi d'instruction puis de 37 jours d'audience au cours desquelles 107 témoins se succédèrent à la barre, Klaus Barbie fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Les noms de nombre de ses victimes, hommes, femmes et enfants, figurent sur le mur du mémorial de la Shoah. Le chef de la Gestapo lyonnaise, surnommé le "boucher de Lyon" est mort en prison le 25 septembre 1991.

Affiche de l'exposition "Le procès de Klaus Barbie-Lyon, 1987."
 (Mémorial de la Shoah)

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