Dans son livre Veni vidi, vici, Carl Aderhold affirme que les défaites ont aussi participé à la construction de la nation. "Les vraies grandes défaites ont toujours amené des bouleversements profonds dans la société française. Elles ont permis de faire sauter des verrous et d'imposer des réformes", explique l'historien écrivain dans le "Soir 3" lundi 9 juillet.La nation est née après la défaite de SedanLa guerre de Cent Ans amorce la Révolution "en mettant au jour toutes les crises de la monarchie, dont une crise financière terrible qui ouvre la voie à la convocation des États généraux", illustre-t-il. De la défaite de Sedan en 1870 est née la IIIe République et "l'idée de nation avec tout un tas de lois pour faire une sorte d'union nationale comme les lois sur l'école de Jules Ferry où on va tous apprendre le français et la même histoire", fait remarquer enfin Carl Aderhold.