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Georges Clemenceau : le Panthéon célèbre dans une exposition la mémoire du "Tigre"

Dans le cadre de l'année Clemenceau - on célébrera en 2019 les 90 ans de sa mort - et du centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, une exposition est consacrée au "Tigre" au Panthéon jusqu'au 10 février. Celui qui a préféré être enterré en Vendée plutôt que d'avoir les honneurs du Panthéon, est mis en lumière à travers un parcours qui revient sur tous les aspects de sa personnalité.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Portrait de Georges Clémenceau dans la revue La Baîonnette présenté au Panthéon
 (France 3 / culturebox / capture d'écran)

Objets personnels, photographies, archives familiales, correspondances, environ 140 objets ont été sélectionnés pour présenter la vie de George Clemenceau. L'exposition "Georges Clemenceau, le courage de la République", présentée au Panthéon revient sur tous ses combats : de son rôle politique à celui de chef de guerre, de ses engagements pour la laïcité et contre le colonialisme, on redécouvre la personnalité riche mais aussi complexe, de celui qui fut surnommé en 1918 de "Père de la Victoire". Un éclairage toujours intéressant pour (re)découvrir la vie de l'une des plus importantes personnalités politique de la vie française. 

Reportage : France 3 Paris Île-de-France : P. Sorgues / O. Badin / R. Blondeau

Le Tigre, c'est le symbole de l'énergie, de la férocité et c'est surtout celui qui ne fait aucune concession.

Sylvie Brodziak, Co-commissaire de l'exposition

Georges Clemenceau avait refusé d'être enterré au Panthéon, préférant la terre de sa Vendée natale. Mais le fondateur de la IIIe République et le symbole de la victoire de 1918 a finalement les honneurs de ce lieu où reposent les plus illustres personnages de l'Histoire de France. L'exposition revient sur son parcours à travers six axes, son enfance et ses débuts dans la presse, ses premiers pas en politique, la naissance du "Tigre", le "Père de la Victoire", Clemenceau et les arts et la postérité de Georges Clemenceau. Une exposition proposée par le Centre des Monuments Nationaux et le Musée Georges Clemenceau. 

Un homme de combats

Clemenceau, né dans la très catholique Vendée, était un fervent partisan de la laïcité et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il s'est également opposé au colonialisme, a fait partie des défenseurs du capitaine Dreyfus et a demandé l'acquittement des Communards lors des événements de 1871. Mais il pouvait aussi se montrer très dur. Ainsi, lorsqu'il fut pour la première fois Président du Conseil entre 1906 et 1909, se fit-il remarquer pour sa manière très dure de réprimer les mouvements de grève. Des méthodes très contestées mais justifiées selon lui. "Il voulait l'ordre dans la République", explique Sylvie Brodziak, co-commissaire de l'exposition. "C'était ainsi selon lui que l'on pouvait faire modifier les lois, négocier et faire avancer la justice". 

Père de la Victoire

Après s'être un temps éloigné de la France et adonné à son premier métier, le journalisme, Clemenceau revient dans la vie politique un peu avant le début de la Première Guerre mondiale. A 76 ans, il redevient Président du Conseil en 1917 et mène le pays vers la victoire. Il se retire de la vie politique en 1920 et partage sa fin de vie entre sa passion pour l'art, les voyages et donne des conférences en France et à l'étranger. Il s'éteint en 1929. 
Georges Clémenceau à Verdun auprès des soldats français en 1917
 (ARCHIVES / AFP)

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