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Disparition de Max Gallo : "Ce n'était pas un homme du passé, même si c'était un historien"

Jean-Christophe Rufin, académicien, a rendu hommage à Max Gallo, mercredi, "quelqu'un de simple et très humaine", "la fraternité, c'est ce qui le caractérisait le mieux" a-t-il confié. 

Article rédigé par franceinfo
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Max Gallo, en 2001. (ULF ANDERSEN)

Auteur d'une centaine de livres, l'historien et l'académicien, Max Gallo est mort à 85 ans, a annoncé mercredi 19 juillet la maison d'édition XO. Jean-Christophe Rufin, académicien a évoqué sur franceinfo, sa "grande tristesse" pour cet homme qui "n'était pas un homme du passé même si c'était un historien", un écrivain qui voulait réanimer "le roman national, il avait un côté Victor Hugo".

franceinfo : comment avez-vous réagi à la mort de Max Gallo ?

Jean-Christophe Rufin : C'est une grande tristesse parce que c'est un monument, mais c'est surtout quelqu'un de très simple et très humain. Il m'avait accueilli à l'Académie française avec beaucoup de gentillesse et de fraternité. C'est ce qui, sans doute, le caractérise le mieux : la fraternité. Il avait connu la guerre et d'autres expériences mais il y avait chez lui une curiosité vis-à-vis des plus jeunes. Il a participé à des émissions politiques, il dévorait les journaux, ce n'était pas un homme du passé même si c'était un historien.

Il était notamment passionné par l'Histoire de la France ?

Il avait un regard particulier lié à ses origines italiennes et avec ce passé militant. Il avait un regard très engagé. Il ne la regardait pas l'Histoire du haut de sa tour d'ivoire, il était dans l'Histoire. Et puis c'était le roman national, il y avait un côté Victor Hugo chez lui.

Était-il aussi engagé politiquement ?

Cela a démarré avec une gauche très particulière qui s'inspirait de Clémenceau, pour qui la construction de la nation était quelque chose de très importante.

"On décrit Max Gallo comme un monument : ça en était un", Jean-Christophe Rufin, à franceinfo.

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