Course contre la montre pour sauver le chevalement d'Anhiers inscrit au patrimoine de l'UNESCO
Il faut sauver le chevalement d'Anhiers ! Cela pourrait ressembler à un titre de film. Seulement voilà, la réalité dépasse ici la fiction. L'édifice, mémoire de l'histoire minière des Hauts-de-France est à bout de souffle. Un spectacle de désolation pour les habitants et les élus.
Reportage : A. Hanquet / J. Crinon / S. Naumovitz
Déclassement du patrimoine mondial de l'Unesco ?
La maire d'Anhiers, Nadine Mortelette se bat pour sauver ce chevalement, véritable joyau du patrimoine. Elle craint que l'Unesco déclasse purement et simplement l'édifice comme elle est en droit de le faire tous les deux ans.Le site est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité depuis 2012 comme d'autres bâtiment du bassin minier des Hauts-de-France. Mais pour conserver le précieux label, les sites doivent être entretenus.
Dans deux ans l'Unesco va revoir tous ses sites. Donc, s'il est toujours dans cet état, je pense qu'elle l'enlèvera de son patrimoine.
Il s'agit là d'un scénario catastrophe mais si rien n'est fait l'édifice pourrait bien s'effondrer. Des pans de mur s'effondrent, la structure se fragilise et le site est même devenu dangereux.
Plan de sauvetage
Un plan de sauvetage est lancé. La communauté d'agglomération vient de voter le financement d'une étude pour mesurer l'ampleur des dégâts. La ville lance aussi un appel aux investisseurs pour offrir une seconde vie à ce site classé.Précisons que le fait d'être inscrit au patrimoine mondial de l'humanité ne donne droit à aucune subvention mais représente un fabuleux atout touristique.
En l'état, le chevalement d'Anhiers a évidemment bien du mal à séduire. Sa sauvegarde est une nécessité car ce monument fermé il y a 60 ans, est l'un des précieux témoins du passé minier de la région.
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