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Conflit social à la Tour Eiffel : l'accès est resté fermé jeudi pour grève

La tour Eiffel est restée fermée jeudi à la mi-journée, touchée par une grève, alors que les négociations entre la direction et les représentants syndicaux ont repris, selon la direction du monument. La montée par ascenseur avait été annulée dès mercredi 6h00, laissant les personnes déjà à l'intérieur terminer leur visite.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La queue au pied de la Tour Eiffel
 (Ludovic Marin / AFP)

"Les négociations avec les organisations syndicales avaient repris (mercredi) soir et tôt (jeudi) matin", a précisé la SETE qui a "proposé un texte d'accord", une information confirmée par une source syndicale.

Les syndicats de la Tour Eiffel protestent contre "des files d'attente parfois monstrueuses", générées selon eux par les conditions d'accueil des visiteurs munis de billets vendus en prévente, pour accéder à la Tour à des créneaux horaires spécifiques. 

Si les syndicats ne contestent pas la décision de monter à 50% la proportion de tickets ouverts à la réservation par créneau horaire (contre 20% précédemment), ils déplorent que le choix de la direction de réserver l'un des deux piliers d'entrée à l'accueil de ces visiteurs engendre des files d'attente "souvent totalement déséquilibrées" : jusqu'à trois heures pour les billets classiques, et une heure pour les billets horodatés à certains créneaux horaires, selon la CGT.

La société qui exploite la Tour Eiffel affirme que le temps d'attente est faible

De son côté la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE), revendique "10.000" billets horodatés vendus chaque jour, et assure que "le temps d'attente est très faible". "Pour les visiteurs sans billet, le temps d'attente aux caisses au pied de la tour Eiffel reste identique à l'année dernière alors que le nombre de visiteurs a augmenté", assure-t-elle.
 
"Ce dispositif a été accompagné d'un important renfort d'effectifs", affirme également la SETE, qui parle d'une "trentaine d'emplois", et qui assure avoir "impliqué ses collaborateurs" dans la mise en place du dispositif. 
Les représentants du personnel, eux, ont fait le constat que l'ascenseur "dédié" aux visiteurs munis de prévente, monte presque à vide lors de certains créneaux -soirée et début d'après-midi-, ou est au contraire incapable d'absorber le flux aux horaires les plus demandés.
 
"Au-delà du gâchis généré en termes d'efficacité, insatisfaction des visiteurs (...) les agents d'accueil sont à bout", fustige la CGT, qui propose de permettre à tous "d'accéder aux deux piliers", avec "une file prioritaire" pour les billets achetés en prévente. La SETE s'est cependant dite prête à "tester" au mois d'août un dispositif proposé par les syndicats, réaffectant sur deux files les différentes catégories visiteurs.

 Un site emblématique de la capitale

La tour Eiffel est un des sites les plus visités de la capitale. En 2017, elle a accueilli 6,2 millions de visiteurs. Interrogés par l'AFP, certains ne cachent pas leur dépit : "Je suis très déçue (...) on s'est levé à 6h00 heures ce [jeudi] matin pour venir voir la tour Eiffel, on est arrivé parmi les premiers, mais bon, c'est fermé", déplore sur place Adèle Liliane, arrivée mardi depuis Montréal. "Je veux monter, évidemment, c'est la tour Eiffel. (...) Je ne vais pas mentir, je suis agacé et ça va gâcher notre voyage", gronde Robin Frye, venue de Birmingham et qui visite pour la première fois la capitale.

La Société d'Exploitation de la tour Eiffel (SETE), fermée depuis mercredi 16h00, a assuré jeudi avoir "conscience de la déception de ses visiteurs" et de "l'impact" de la fermeture "sur l'image de la ville et du pays".

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