En difficulté, le château de Versailles va recevoir 87 millions d'euros dans le cadre du plan de relance
C'est une situation inédite pour l'un des sites les plus visités de France. Depuis sa réouverture au mois de juin, le château a vu sa fréquentation divisée par trois.
La galerie des Glaces quasi-déserte. C'est l'image qu'offre en ce moment le château de Versailles qui va accuser un déficit record d'environ 35 millions d'euros cette année. Du jamais vu pour l'un des lieux touristiques les plus fréquentés de France. En 2020, le château aura accueilli environ un million de visiteurs contre 7 millions en 2019.
87 millions d'euros d'aides
"On a perdu presque 50 millions d'euros de recettes. On a fait des économies pour réduire le déficit à 35 millions, ce qui reste considérable", déplore Thierry Gausseron, l'administrateur général du château de Versailles.
Avec une perte attendue de près de 6 millions de visiteurs en 2020, c'est tout le modèle économique de la structure qui est en train de vaciller à cause de la pandémie. Car 75% des recettes proviennent de la billetterie. Et sans les touristes étrangers, la situation ne risque pas de s'améliorer.
Mais l'Etat a promis 87 millions d'euros sur deux ans, dans le cadre du plan de relance. "Ce chiffre ne tient compte que de pertes subies par le château de Versailles et de la volonté de maintenir ce patrimoine, rappelle Catherine Pégard, directrice du château de Versailles. C'est ce patrimoine qui est une oeuvre culturelle pour le monde entier. Et tout le retard que nous prenons pour l'entretenir est un rétrécissement de notre offre culturelle".
Continuer les rénovations
Ces 87 millions d'euros versés sur deux ans devraient permettre d'éponger les déficits, mais également de continuer les différents chantiers de rénovation. Ce qui sera de nature à rassurer les artisans d'art et les différentes entreprises qui comptent largement sur ces contrats pour survivre. Car si le château de Versailles emploie près de mille salariés, on estime qu'il fait vivre entre 15 000 et 20 000 personnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.