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Archéologie : près de Béziers, l'oppidum d'Ensérune et son musée réaménagé ont rouvert au public

Le site archéologique de la cité fortifiée d'Ensérune (Hérault) et son musée qui présente des milliers d'objets gaulois, grecs, romains ont rouvert leurs portes.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Oppidum d'Ensérune, vue aérienne du quartier occidental (© Rémy Marion - Pôles d'images, Centre des monuments nationaux)

L'oppidum d'Ensérune, cité fortifiée proche de Béziers (Hérault) fondée par les Celtes au VIe siècle avant notre ère, a rouvert ses portes au public mercredi 6 juillet, après deux ans de travaux. On pourra y découvrir ses riches collections archéologiques dans un espace muséal entièrement remis au goût du jour.

Imaginé par l'architecte-scénographe Marion Lyonnet, le nouveau parcours immersif du musée, qui appartient au Centre des monuments nationaux, permet d'évoluer en douceur dans 800 ans d'Histoire, puisque la cité, romanisée pendant la Guerre des Gaules, avait périclité deux siècles plus tard pour tomber dans l'oubli pendant deux millénaires.

"C'est sans doute une chance pour nous, puisque contrairement aux villes de Narbonne (Aude) ou de Béziers, qui l'ont supplantée, Ensérune n'a pas été écrasée par une ville médiévale puis moderne, ce qui a permis de découvrir des vestiges dans un état exceptionnel", dit Lionel Izac, administrateur du site pour le Centre des monuments nationaux.

Le musée d'Ensérune, salle l'oppidum (© Hugo Da Costa, Centre des monuments nationaux)

Le musée agrandi et réaménagé

La villa de style toscan édifiée en 1914 au plus haut point du plateau d'Ensérune par la famille Maux, des bijoutiers de Béziers, a été rachetée dans les années 1920 par l'Etat, qui en a fait l'un des premiers musées archéologiques sur site de France.

C'est ce bâtiment, qui ne répondait plus depuis longtemps aux attentes du public, que l'on peut à nouveau visiter. Agrandi et réaménagé, il rouvre ses portes après deux années de travaux ayant coûté 7,5 millions d'euros.

Avant de pénétrer dans la fraîcheur de ses quatre salles, sur deux étages, les visiteurs peuvent se promener jusqu'au bout du plateau, où les archéologues ont découvert des centaines de tombes garnies d'épées, de boucliers et de tous les ustensiles et victuailles que le défunt emportait avec lui dans l'au-delà.

Une cité qui s'est développée pendant huit siècles

Surplombant une plaine où poussent aujourd'hui la vigne et les oliviers, le site de deux hectares baigné par le soleil méditerranéen, situé entre les fleuves Aude et Orb, aux pieds des derniers contreforts du Massif central, revêtait à l'âge du fer un rôle stratégique et commercial, au carrefour des civilisations celte et ibère.
Puis vinrent les Grecs, qui avaient fondé à deux pas la cité d'Agde, suivis des Etrusques et des Romains, qui tous occupèrent ce plateau étroit où la cité s'est progressivement développée pendant environ huit siècles.

Entamées dans les premières années du XXe siècle, les fouilles avaient mis au jour d'énigmatiques statuettes gauloises, des vases grecs finement décorés, de lourdes amphores de vin importées de Rhodes, des bustes romains, ainsi que des milliers d'objets parfois d'un très grand raffinement, comme cette parure de perles venue d'Egypte.

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