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A Pompéi, de nouveaux thermes romains ouverts au public avec l'émouvante histoire d'un petit squelette

Des thermes romains plus spacieux que les anciens ont été dévoilés au public lundi sur le site antique de Pompei, avec un petit squelette, mais aussi la Maison des cupidons d'or, ses nombreuses fresques et ses sols de mosaïques restaurés.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Les thermes romains inspirés de ceux de Néron, désormais visitables sur le site de Pompei (Italie), le 25 novembre 2019. (ELIANO IMPERATO / CONTROLUCE / AFP)

Des thermes romains conçus pour être le joyau de Pompéi mais détruits par l'éruption volcanique de l'an 79 ont été ouverts lundi au public, qui a aussi pu découvrir l'émouvante histoire d'un petit squelette...

Piliers et blocs de marbre se trouvent là où ils ont été laissés lorsque la cité antique fut submergée par les coulées pyroclastiques du Vésuve pendant la catastrophe.

A l'origine, les bains publics de la ville étaient plus petits, sombres et souvent surpeuplés. Le nouveau complexe aurait fourni un cadre plus luxueux à ceux qui en avaient les moyens, à savoir la plupart des citoyens, mais pas les esclaves. Les architectes de l'époque "
s'étaient inspirés des thermes de l'empereur Néron à Rome, les salles devaient être plus grandes et plus légères, avec des bassins de marbre", a déclaré le directeur du site archéologique de Pompéi, Massimo Osanna. 

L'enfant cherchait un abri

Les visiteurs ont pu découvrir lundi en même temps que les thermes, l'émouvante histoire d'un petit squelette. Il s'agit de celui d'un enfant qui y avait cherché refuge en vain et a été sorti de l'oubli par la dernière campagne de fouilles.

"Ce furent des fouilles chargées d'émotion", a déclaré pour sa part Alberta Martellone, l'archéologue qui a dirigé un anthropologue, un géologue et un vulcanologue dans l'étude du squelette de l'enfant, mort entre huit et dix ans. "II ou elle cherchait un abri et au lieu de cela a trouvé la mort", raconte-t-elle.

Ces fouilles ont aussi été "émouvantes d'un point de vue architectural, parce qu'il est inhabituel de trouver un bâtiment aussi grand, avec des pièces aussi vastes, dans cette ville construite de manière si dense", explique l'archéologue. Le chantier avec son petit squelette est "le symbole d'une vie interrompue".

Une fresque dans La Maison des Cupidons d'Or, désormais visitable sur le site de Pompei (Italie), le 25 novembre 2019. (ELIANO IMPERATO / CONTROLUCE / AFP)

La Maison des cupidons d'or également visitable depuis lundi

En plus des thermes, le public peut depuis lundi visiter une petite domus (demeure) avec une fresque représentant l'union du dieu Jupiter transformé en cygne et Léda, l'épouse de l'épouse de Tyndare roi de Sparte. De l'autre côté de la rue du Vésuve, la surprenante Maison des cupidons d'or a rouvert ses portes après des travaux réalisés sur ses sols en mosaïque.

Alors que les chasseurs de trésors ont pillé Pompéi à travers les siècles à la recherche de bijoux ou d'objets précieux, des zones entières du site restent aujourd'hui encore inexplorées. Chaque découverte aide les historiens à comprendre non seulement ce qu'était la vie dans l'antique cité, mais aussi ce qui s'est passé dans ses dernières heures tragiques, lorsque le ciel s'est chargé de feu et de cendres, a expliqué Massimo Osanna.

Des fouilles récentes à Pompéi ont abouti à plusieurs découvertes importantes, y compris une inscription découverte l'an passé qui prouve que la cité a été détruite après le 17 octobre 79 et non le 24 août comme on le pensait jusque-là.

Une fresque dévoilée à Pompei le 25 novembre 2019 représentant la princesse mythologique Léda et un cygne, dans une ancienne chambre de Pompei (Italie). (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

La poursuite des fouilles financée

Le projet Grand Pompéi, financé en partie par l'UE, s'achèvera à la fin de l'année, mais le gouvernement italien a alloué 32 millions d'euros pour la poursuite des fouilles. Les événements météorologiques violents causés par le changement climatique "sont notre plus grand défi", a ajouté M. Osanna, dont le nouveau livre Pompéi, il tempo ritrovato (Pompeï le temps retrouvé, édition Rizzoli) décrit la course pour préserver ce site vulnérable inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

"Nous avons 50 personnes - restaurateurs, archéologues, architectes, ingénieurs - sur place en permanence, qui effectuent des inspections et interviennent si nécessaire, et ce nombre passera à 70 l'année prochaine", a-t-il précisé. La cité de ruines, près de Naples, est le deuxième site touristique le plus visité d'Italie, derrière le Colisée de Rome, avec un peu moins de quatre millions de visiteurs en 2019.

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