NO, un film de Pablo Larraín
Dans "France Info Cinéma", Florence Leroy et Jean-Baptiste Urbain parlent de l'actualité des sorties de films et de DVD. Les mardi et mercredi à 8h25 et 18h10 et le dimanche à 7h52, 11h22, 13h55 et 15h10. (Ré)écoutez la chronique du mardi 5 mars 2013 consacrée à "NO" :
" NO ", un film France Info !
Un film de Pablo Larraín, avec Gael García Bernal, Antonia Zegers, Alfredo Castro. Durée : 1H57.
Synopsis
Chili,
- Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression
internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les
dirigeants de l'opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René
Saavedra, de concevoir leur campagne. Avec peu de moyens mais des méthodes
innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer
le pays de l'oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet.
Pablo Larraín à propos du film : "Clore
un cycle. En espérant que les films génèrent des liens entre eux. Santiago
73, Post Mortem parle des origines de la dictature, Tony
Manero de son époque la plus violente,
et NO de sa fin.
Peut-être que ce qui m'intéresse le plus, c'est de faire le bilan, de revisiter
l'imaginaire de la violence, de la destruction morale et de la
distorsion idéologique, pas pour
la comprendre, mais pour dire qu'elle a existé. Peut-être qu'avec le temps les
films donneront un regard
sur une période pleine de labyrinthes sombres et tristes, de joies
maladroites et souvent forcées."
Gael García Bernal : "René
est un personnage inhérent au contexte dans lequel il a vécu, mais il est aussi
éternel ; il symbolise le réveil politique d'une personne en apparence
apolitique. Étant une conséquence de la politique vécue par ses parents dans l'exil,
la persécution, un être toujours étranger, il recherche au cours de l'histoire
une manière inaperçue de se réconcilier avec son être politique qui est appelé
à changer son milieu immédiat. J'ai l'impression que ce passage à la maturité
est constant chez l'être humain, en se rendant compte que l'on peut changer les
choses par soi-même. (...) La plus grande réussite de la campagne du NON a été d'une
part, d'utiliser le système néolibéral mis en place par la dictature, et d'autre
part, la démocratisation des médias dans l'état rudimentaire dans lesquels ils
se trouvaient à l'époque. On peut dire que la campagne a dépassé la droite par
la gauche, et par la droite. Ils ont appelé à l'optimisme et à la joie, dans un
pays."
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