Cet article date de plus de trois ans.

Nantes : des catholiques intégristes empêchent la tenue d'un concert jugé "sataniste"

Un petit groupe de radicaux religieux a manifesté devant l'église Notre-Dame-de-Bon-Port contre la venue d'une artiste suédoise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'église Notre-Dame-de-Bon-Port, à Nantes (Loire-Atlantique).  (LORENZO DE SIMONE / AFP)

Le concert de la chanteuse suédoise Anna von Hausswolff, prévu dans l'église Notre-Dame-de-Bon-Port à Nantes (Loire-Atlantique), affichait complet. Mais un groupe de catholiques intégristes en a empêché la tenue, mardi 7 décembre, jugeant l'artiste "sataniste""Rien n'autorisait l'expression d'une telle censure. Ce n'est pas notre conception d'un projet de société fondé sur le dialogue et l'ouverture culturelle", a réagi sur Twitter le premier adjoint à la mairie de Nantes. Une vidéo diffusée par un journaliste de Presse Océan montre les opposants bloquer l'entrée et chanter en groupe "Je vous salue Marie".

Anna von Hausswolff est une chanteuse, pianiste, organiste et auteure-compositrice de post-metal et rock expérimental. Dans l'une de ses chansons, Pills, elle évoque l'addiction à la drogue et dit avoir "fait l'amour avec le diable". "Elle s'est déjà produite dans une quarantaine d'églises ou de cathédrales et il n'y a jamais eu de problème", a précisé Eli Commins, le directeur du Lieu unique, qui organisait ce concert, dans les colonnes de Ouest-France (article payant). 

Selon le blog LeSalonBeige.fr tenu par "des laïcs catholiques", le concert devait initialement se tenir dans l'église Saint-Clément, "qui accueille la messe traditionnelle à Nantes", et a été déplacé dans l'église Notre-Dame du Bon-Port, un lieu jugé plus ouvert. "Ce concert suscite de fortes protestations des fidèles, car les œuvres, les titres, les pochettes et les clips témoignent d'œuvres enracinées dans le gothique, voire le satanisme", explique son auteur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.