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Téléphone renaît sur scène sans Corine et sous un autre nom

Le 11 septembre prochain, le Point Ephémère, petite salle parisienne, programme le groupe "Les Insus". Inconnu au bataillon. Pourtant, le concert affiche déjà complet. Et ça risque bien d'être l'émeute. Car derrière ce drôle de patronyme insurrectionnel se cachent Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka, c'est-à-dire Téléphone sans Corine, a révélé RTL mercredi.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka, Louis Bertignac et Corinne Marienneau, le 8 octobre 1984 sur le plateau de TF1, première chaîne publique.
 (Georges Bendrihem / AFP)

"S'il y a un concert à ne pas louper cette année, c'est celui-ci", indique sur son site le Point Ephémère, sous un grand point d'interrogation rouge piqueté de blanc. 

Selon RTL, la marque "Les Insus-Portables" aurait été déposée fin juillet à l'Institut National de la Propriété Industrielle par un certain "La Loupe II", une entreprise propriété de Jean-Louis Aubert.

Persona non grata au sein du groupe depuis des années, Corine Marienneau, l'ancienne bassiste historique de Téléphone, séparé en 1986, ne sera pas de la partie.

Elle ne l'était pas plus le 10 décembre 2013, lorsque ses trois anciens complices s'étaient retrouvés sur scène au Bus Palladium, donnant un concert surprise avec Axel Bauer à sa place. Et alors que les rumeurs de reformation scénique n'ont pas manqué depuis 5 ans, elle en a toujours été écartée malgré elle. 

Pourquoi Corine est-elle écartée ?

En 2012, "M Le Magazine du Monde" avait publié le fruit d'une enquête sur Téléphone, groupe phare des années 80, mettant au jour les griefs contre l'ancienne bassiste.

Que reprochent à Corine ses anciens comparses ? D'avoir aimé à la fois Louis Bertignac, l'homme de sa vie, et Jean-Louis Aubert, qui l'a brièvement récupérée alors que le premier l'avait délaissée, laissait entendre ce long article. Surtout, ils n'auraient pas digéré son livre de souvenirs, "Le Fil du temps", paru en 2006 chez Flammarion, dans lequel elle disait "sa" vérité et ne ménageait pas ses anciens complices. Et en particulier Jean-Louis Aubert, décrit comme un "manipulateur mégalo".

En 2009, elle se disait prête à remonter sur scène et préconisait de mettre leurs différends de côté. Les autres membres du groupe lui auraient alors proposé un dédommagement à hauteur de 200.000 euros pour ne pas participer à la reformation.

L'ancienne bassiste leur souhaite le meilleur

Aujourd'hui, la mise à l'écart de Corine est entérinée par le lancement de ce nouveau nom, "les Insus". Selon RTL, Corine ne leur en veut pas. Elle leur souhaite même bonne chance. "Je ne leur souhaite que du bien", a-t-elle déclaré au micro de RTL. "S'ils ont envie de rejouer ensemble personne ne peut leur interdire ou leur reprocher, mais ils ne reforment rien du tout. Ils jouent ensemble." Il y a quelques années, elle parlait de "déformation"...

Un retour prémédité

Forcément juteuse, cette reformation à trois est en tout cas visiblement bien huilée. Le concert du Point Ephémère semble être la première étincelle avant une mise à feu de plus grande envergure. D'abord, les cinq albums studio de ce groupe étendard d'une génération vont ressortir en version remasterisée cet automne. Ils seront accompagnés d'un Best of. Et d'un album hommage de jeunes artistes.

Et puis, lorsque vous partez innocemment à la pêche aux anciens clips, vous vous apercevez qu'un compte tout neuf, "Téléphone le groupe", a été créé en juillet sur Youtube. Bon timing les gars ! Le concert au Stade de France n'a jamais semblé aussi proche.

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