Rock en Seine/Paris Summer Jam : match nul, deux perdants
Aucun chiffre sur l'affluence n'a été communiqué par les deux promoteurs. Mais au Parc de Saint-Cloud, où peuvent circuler habituellement jusqu'à 40.000 personnes par soir, on était beaucoup plus proches des 20.000 festivaliers, conformément aux prévisions des organisateurs de Rock en Seine, qui avaient fait le pari de placer le groupe de rap PNL en tête d'affiche française.
A une dizaine de kilomètres de là, à l'U Arena de Nanterre, même constat : il n'y avait pas foule. Le Paris Summer Jam, où se produisait pourtant la star américaine Kendrick Lamar, a peiné à remplir à moitié la plus grande salle fermée d'Europe (40.000 places), là où les Rolling Stones ont fait trois soirs le plein l'an passé. Ni AEG ni Live Nation ne pourront se satisfaire de ces faibles affluences.
Les deux soirées se sont annihilées
Le premier clash frontal entre ces deux leaders mondiaux des promoteurs de concerts et spectacles, qui ambitionnent de conquérir le marché français des festivals, ne pouvait pourtant pas aboutir à un autre résultat. Les deux soirées, qui auraient pu espérer attirer plus de monde si elles avaient été organisées à des dates séparées, se sont annihilées.Il reste à Rock en Seine, deux journées samedi et dimanche, pour faire le plein de public. Et il sera aussi désormais intéressant de voir si Live Nation reconduira l'expérience Paris Summer Jam l'an prochain.
A Rock en Seine, pas assez de monde pour noircir l'immense pelouse
A Rock en Seine, où Die Antwoord et les Limiñanas ont offert deux sets particulièrement énergiques, dans l'esprit habituel du festival, la tête de gondole était PNL. Le concert des deux frères Ademo et N.O.S, qui avaient aisément rempli Bercy (20.000 places) cet hiver, a commencé avec 28 minutes de retard.Une fois arrivé sous les clameurs, PNL a su satisfaire la foule dense et enthousiaste de ses fans qui n'étaient cependant pas assez nombreux pour noircir l'immense pelouse face à la grande scène, malgré des rétrécissements de la jauge opérés sur les côtés.
A la U Arena, une salle seulement à moitié remplie
Au Paris Summer Jam, après les mises en bouches Brockhampton, IAM et N.E.R.D. mené par Pharrell Williams, Kendrick Lamar a lui donné son troisième concert parisien de l'année (après deux Bercy à guichets fermés cet hiver) dans une U Arena à moitié remplie, là où les Rolling Stones ont fait aisément trois fois le plein l'an passé.Mais avec un public conquis d'avance, l'ambiance était autrement chaude qu'à Rock en Seine pour voir le brillant rappeur de Compton, dérouler son flow impressionnant et son rap virtuose qui lui a valu d'être récompensé du Prix Pulitzer pour son dernier album "Damn". C'est d'ailleurs avec un "Pulitzer Kenny" fièrement inscrit sur l'écran géant derrière lui, qu'il a commencé à 22h10 à dérouler son univers avec son tube "DNA". Sobrement vêtu d'un pantalon noir et d'un t-shirt blanc, accompagné d'un groupe, il a assuré un show plutôt court (1h15) mais très intense. Ceux qui étaient là ont au moins apprécié de le vivre confortablement.
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