Moonlight Benjamin, prêtresse du blues-rock vaudou, de retour avec l'album "Simido"
La chanteuse haïtienne établie en France vient de sortir son troisième album.
De son pays natal Haïti à Toulouse où elle s'est installée en 2002 pour suivre des études musicales, Moonlight Benjamin poursuit sa route et sort un troisième album, Simido. Une rencontre entre ses origines et son amour des sonorités du rock et du blues américain des années 70. Celle que l'on surnomme la prêtresse du rock vaudou devrait se produire le 2 avril au Métronum de Toulouse, sauf prolongation des mesures de restrictions de rassemblements publics. Ses concerts prévus jusqu'à la fin du mois de mars sont annulés à cause de l'épidémie du Covid-19.
"J'ai commencé à chanter très jeune. En Haïti, chanter c'est la vie", explique Moonlight Benjamin. Elle a été élevée par un pasteur protestant qui l'a adoptée alors qu'elle vivait dans un orphelinat de Port-au-Prince. "J'ai grandi dans une famille très religieuse", poursuit-elle. Elle découvre le blues haïtien à la radio et à l'église. Elle devient rapidement choriste. En 2002, elle quitte pour la première fois son pays pour venir à Toulouse, où elle poursuit des études de musique. C'est là qu'elle rencontre des partenaires professionnels qui la guideront dans ses projets. Et voilà qu'en 2020, elle sort son troisième album et multiplie les concerts.
La voix d'Haïti
Son rêve pour cette année : se produire dans son pays natal. Car même si elle n'y vit plus, elle est toujours aussi connectée à ses racines. Dans ses veines et dans sa musique, c'est la voix et l'âme de son peuple qui coulent. "Je chante ce que je vois, ce que je vis d'Haïti et le sentiment qu'Haïti m'envoie. Et je vois un pays qui essaye de se libérer, qui a envie de s'épanouir." Une artiste à la voix puissante, à découvrir.
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