Louise Attaque fête les 25 ans de son premier album avec une journée de concerts et une réédition collector
Le premier album de Louise Attaque, sorti en avril 1997, est celui d'une génération. Le groupe célèbre ses 25 ans avec une réédition collector ce vendredi et une série de six concerts gratuits à l'Elysée Montmartre le 26 avril.
Vingt-cinq ans après la sortie de son premier album aux 2,7 millions de ventes, celui du tube inusable J't'emmène au vent, Louis Attaque a décidé de le célébrer avec panache. Pour l'occasion, le groupe parisien jouera six fois dans la même journée à l'Elysée Montmartre le 26 avril et ressort l'album en question vendredi 15 avril en version collector, avec un livret relié de 28 pages contenant paroles, dessins, archives, photos et souvenirs ainsi qu'une version live enregistrée à Rennes en 1997 et à La Route du Rock en 1998.
Six concerts le même jour, dont un en streaming
A l'Elysée Montmartre, les shows de 11h, 13h, 15h, 17h et 21h se joueront en public. Les places de ces concerts gratuits se sont envolées sur inscription. Pour ceux qui ne peuvent venir, le concert de 19h sera diffusé en livestream. "Un bon test cardio", s'amuse le chanteur et guitariste Gaëtan Roussel. "On veut dire merci aux gens qui nous ont permis de vivre cette aventure depuis 25 ans, et quand on fête son anniversaire, on invite les gens", ajoute-t-il.
La pochette du premier album de Louise Attaque sorti le 22 avril 1997 est ornée du visage d'une petite fille aux grands yeux dessiné à grands traits par le bassiste Robin Feix. Quant au nom Louise Attaque, il s'agit d'une référence alambiquée à un groupe américain adulé, Violent Femmes.
Ils écrivaient aux patrons de salle dans le style d'une petite fille
"A partir du nom est venue l'idée que Louise soit un personnage qui nous représente, on avait envie que la musique soit incarnée mais pas par nous sur la pochette", raconte Robin Feix.
Le concept est poussé très loin. "Louise avait un côté très pratique, c'est elle qui écrivait directement aux patrons de salles et bars où on voulait jouer, dans le style d'une petite fille de sept ans", confie-t-il. "Louise leur demandait par exemple dans sa lettre si ses copains pouvaient venir jouer ce jour-là avec elle".
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"J't'emmène au vent" était leur "passeport pour la fête"
"Groupe de rock français cherche violoniste, bon niveau, références Tom Waits, Nick Cave, Violent Femmes, contacter Robin": c'est grâce à cette annonce unique formulée sur un petit bout de papier dans un studio de répétition que le violoniste Arnaud Samuel est entré dans le groupe.
"C'est une chance qu'on soit tombés sur Arnaud", souligne Gaëtan Roussel. "La première fois qu'il répète avec nous, il se met à jouer sur Amours et Les nuits parisiennes et il trouve sa place, on ne cherchait pas un soliste mais un contre-chant", décrit le chanteur, qui savoure l'"alchimie" née ce jour-là. .
Louise Attaque avale les scènes avant de sortir son premier album. "On voulait très vite jouer en live en se disant on ira vers le public et il viendra à nous, on voulait faire un max de concerts même dans des petits endroits au début", souligne Arnaud Samuel. Alors qu'aucune chanson n'est sortie, J't'emmène au vent accroche le public.
"Dans les bars, on la jouait trois-quatre fois par soirée, on s'en servait pour mettre l'ambiance, on voyait que ça passait directement, les gens rentraient chez eux en connaissant les paroles", se souvient Robin Feix. "Cette chanson c'était notre passeport pour la fête qu'on allait faire ensuite".
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Un disque produit par le leader des Violent Femmes
Louise Attaque détonne dans les années 1990 avec un esprit rock dans un emballage acoustique. "Un style très dépouillé, assez rêche dans la livraison des chansons", synthétise Gaëtan Roussel. Marc Thonon, alors à la tête du label Atmosphériques, a l'intelligence de ne pas vouloir enrober leur musique avec des effets. Il accepte leur demande d'être produits par Gordon Gano, leader des Violent Femmes.
"Il a été le producteur parfait, il utilisait nos défauts en creux pour que cela nous ressemble, Gordon a compris qu'il fallait juste nous aider à rester nous-mêmes", salue Gaëtan Roussel. Jackpot, le disque est devenu un classique, celui d'une génération (et même de quelques autres).
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