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Le Yeah! de Laurent Garnier : journal de bord en images

Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
La première édition du festival Yeah! de Laurent Garnier, qui se déroulait du 7 au 9 juin à Lourmarin, dans un des coins les plus ravissants du Luberon, a tenu ses promesses. Malgré la météo mitigée, cette manifestation de rock indépendant a prouvé qu'il est toujours possible de faire beaucoup avec peu. Des amis bon esprit, un château, du bon son, un petit verre et on est vite au paradis !

Laure Narlian / Culturebox

Sous un magnifique soleil, la Tsugi Crew assure le prélude du festival avec une sélection éclectique au café Gaby. Le centre du village résonne aux sons d'Elie & Jacno, Disclosure, LCD Soundsystem ou Stevie Wonder. Personne ne fronce le sourcil : le café vient même leur demander de monter les décibels. A Lourmarin, on sent une grosse envie de faire la fête.
 (Laure Narlian / Culturebox)
Pendant ce temps-là, au château, sur les hauteurs du village de Lourmarin, l'équipe du festival co-organisé par Laurent Garnier et deux copains fous de musique, Nicolas Galina et Arthur Durigon, s'affaire. La scène est fin prête et n'attend que les musiciens. 
 (Laure Narlian / Culturebox)
Ils ont surgi de nulle part, au milieu des cafés, sur une petite scène roulante véhiculée par un père attentionné. Deux filles et un garçon. Des reprises pop, deux voix fragiles et pas encore de nom. Mais déjà labellisés Yeah!. Ils sont ici chez eux et ça se sent : on a rarement vu aussi peu trace de trac en public chez des débutants.
 (Laure Narlian / Culturebox)
Radieux, le taulier démarre piano piano. Les premiers festivaliers prennent leurs marques dans la cour du château. C'est parti pour 3 jours de musique.
 (Laure Narlian / Culturebox)
Construit au XVe siècle, ce Château Renaissance classé monument historique dispose de deux terrasses et d'une vue imprenable sur le temple en contrebas (la bâtisse au premier plan où auront lieu les concerts acoustiques du dimanche) et sur le village (au second plan).
 (Laure Narlian / Culturebox)
Il est encore un peu tôt pour les tigres Marseillais de Oh Tiger Mountain. Mais leur folk-pop synthétique pleine d'allant fait gentiment monter le mercure.
 (Laure Narlian / Culturebox)
OK Bonnie, qui sort lundi son premier album "On", est emmené par la chanteuse et guitariste Justine Bonneville. Vraie bête de scène, cette très belle fille fan de Gainsbourg vit à Lourmarin. Et compose avec Benjamin Ripert, proche de Laurent Garnier (Benjamin est le B de LBS Crew, son projet live).
 (Laure Narlian / Culturebox)
A Lourmarin, où l'on a entendu des minots de six ans déjà sévèrement contaminés musique discuter de "mixe" et de "MP3", on gravit les échelons musicaux à toute allure. A 21h, on retrouve sur la scène officielle du festival certains des enfants vus quatre heures plus tôt improviser un concert sur la place du village...
 (Fabien Pouillault)
C'est beau, un château du Lubéron à la tombée de la nuit. Pas question de roupiller pour autant : les HushPuppies osent le premier stage diving et réveillent les vieilles pierres avec leur hit "You're gonna say yeah" qui n'est peut-être pas tout à fait étranger au nom que porte ce festival...
 (Laure Narlian / Culturebox)
Lescop est sans doute le plus gros nom de cette première édition du Yeah ! Sa cold-wave dans le rétro cadre bien avec le lieu à la nuit tombée. Mais il peine autant à se détendre qu'à convaincre les plus sceptiques. Il n'en faudrait pas beaucoup pourtant, juste un petit sourire, un clin d'oeil... Nous sommes au Yeah! man, pas à l'enterrement de Ian Curtis !
 (Laure Narlian / Culturebox)
L'équipe du festival, qui n'arrête pas de courir depuis des semaines, a encore des jambes pour le tournoi de foot du samedi matin. Ils affrontent les enfants et ça promet d'être saignant.
 (Fabien Pouillault)
Pour l'occasion, Delia Garnier a déniché pour l'équipe adulte des perruques "mullet", cette coiffure typique des joueurs de foot des années 80 (pensez à Chris Waddle).
 (Fabien Pouillault)
Le score final ? 5 pour les enfants, zéro pour les grands. "Beaucoup à Rieng",  comme le résume un arbitre improvisé.
 (Laure Narlian / Culturebox)
Malgré la météo mitigée, Jules-Edouard Moustic met le feu au coeur du village avec une sélection très black, très booty et reggae, qui va de Third World à Fela, en passant par un beau mashup de James Brown et Led Zeppelin.
 (Fabien Pouillault)
Laurent Garnier, qui a assuré toute la partie artistique du festival, passe voir si tout va bien :  c'est une vraie mère poule sur le Yeah! Hyper attentionné avec ses artistes, il veille au grain et n'est jamais loin en cas de pépin.
 (Fabien Pouillault)
Le dessinateur de Charlie Hebdo, qui est aussi dj (et un des rares dj 100% vinyles encore en activité), est lui aussi venu écouter Moustic. Et en profite pour le croquer à coups de feutre.
 (Patrice Bardot )
Rien n'arrête Moustic, même pas la pluie : il met vraiment le feu sur la place. Le public s'embrase jusqu'aux balcons lorsqu'il envoie "Ya Rayah" de Rachid Taha. Comme beaucoup d'autres, Luz n'y tient plus, se lève comme une flèche et improvise une danse du ventre...
 (Laure Narlian / Culturebox)
Luz ambiance déjà la cour à coups de 45T, avant Lee Burton & The Busy Band, un groupe d'électro-blues grec aux boucles hypnotiques (on a foiré toutes les photos mais c'était très bon!)
 (Laure Narlian / Culturebox)
A taaaable ! Cette vieille amie de Laurent Garnier a fait broder sa toque de chef spécialement par une couturière. C'est elle qui mitonne de bons petits plats pour les artistes.
 (Laure Narlian / Culturebox)
Ces Californiens, qui ont emballé tout le monde samedi soir avec leur son délicieusement sixties garage, ont logé au château. Ils ont trop aimé, pour ne pas dire halluciné. "Ils veulent déjà revenir le mois prochain", s'amuse Laurent Garnier. On ne serait pas étonnés de les retrouver à l'affiche l'an prochain, tout comme leurs copains d'écurie Nick Waterhouse et Hanni El Khatib.
 (Fabien Pouillault)
C'est vrai qu'ici on sait recevoir. Les artistes ont tous eu droit à leurs trois bouteilles de cette cuvée spéciale Yeah!, dont l'étiquette est signée Luz. Au château, le succès de cette appellation Lubéron était telle (2 euros le verre) qu'on a frôlé la pénurie dès le vendredi : les festivaliers avaient éclusé en une soirée ce qui avait été prévu pour trois jours ! Pour la petite histoire, Luz nous apprend que les Américains qui importent ce vin ont insisté pour l'avoir désormais avec cette étiquette spéciale. Oh yeaaah !
 (Laure Narlian / Culturebox)
Zombie Zombie, emmené par l'artificier Etienne Jaumet aux synthés flanqué de deux batteurs-explorateurs, trouve ici et à cette heure un écrin de choix pour dérouler ses maléfices. Sous les fenêtres éclairées en rouge, qui donnent une touche épatante façon "maison du diable", leur électro expérimentale envoûte toutes les âmes du lieu, vivantes ou trépassées. Au rappel, ils joueront "Illuminations" dédié à "tous les illuminés de la planète" depuis "le meilleur festival au monde".
 (Laure Narlian / Culturebox)
Et puis quoi ? Laurent Garnier terminer un festival à minuit pour aller se coucher ? Impossible ! A 1h, l'organisateur réenfile son costume d'artiste et s'empare des platines avec une fougue décuplée, pour une fête privée réservée aux artistes et aux bénévoles dans les entrailles du château jusqu'au petit matin. Dimanche à midi, après une courte nuit, il fourmillait déjà d'idées pour la seconde édition, déjà confirmée du 6 au 8 juin 2014. Nous on resigne pour l'an prochain. 
 (Fabien Pouillault)

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